Une aide supplémentaire à la Corée du Nord est nécessaire d'urgence pour éviter une importante crise sanitaire dans le pays, a estimé la directrice générale de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), Gro Harlem Brundtland, après une visite de trois jours en Corée du Nord.
L'agence des Nations unies va lancer prochainement un appel pour recueillir 8 millions de dollars pour le développement et les situations d'urgence en Corée du Nord. La directrice générale de l'OMS a constaté, en dehors des grandes villes, « l'absence des commodités de base, comme l'eau courante, l'électricité, les médicaments essentiels, ainsi qu'un manque de matériel ».
Après avoir subi plusieurs années de pénuries alimentaires, la population de la Corée du Nord connaît un certain nombre de problèmes de santé : pathologies maternelles, tuberculose, paludisme et maladies infantiles.
Dans la ville de Sariwon, le Dr Brundtland a livré le premier lot d'un envoi de médicaments antituberculeux qui permettra de traiter plus de 33 000 personnes.
Selon les statistiques gouvernementales, la Corée du Nord ne consacre que 3 % de son PIB aux dépenses de santé. Ce qui est inférieur à la plupart des pays africains ou par exemple au Bangladesh (3,8 %). « Trois pour cent est moins que ce qui est nécessaire et moins qu'un bon investissement », selon le Dr Brundtland, qui craint que l'aide à la Corée du Nord ne bute sur une certaine « lassitude des donateurs », alors que la situation en Afghanistan retient l'attention des médias.
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