Boris, apprenti-cinéaste, rencontre Marilyne, cadre dynamique. Coup de foudre. Le soir même, ils se déclarent un amour éternel. C'est le point de départ d'une comédie avec disputes, séparation, retrouvailles.
Rien de plus classique. Mais les frères Larrieu, comme l'avait montré leur précédent film, un moyen métrage, « la Brèche de Roland », aiment bien varier les plaisirs. Alors ils inversent les rôles (c'est la femme qui mène le bal, d'où le titre ironique), ils font chanter leurs personnages (musique de Philippe Katerine), ils inventent (ils ont écrit le scénario) des rebondissements incroyables.
Par instants, on pourrait se croire dans un film de Lelouch (chabadabada) et puis la mise en scène nous entraîne sur un chemin de traverse. Les images sont belles et on voyage, d'Ibiza aux Pyrénées (les montagnes natales des réalisateurs), comme dans les productions hollywoodiennes, mais il y a toujours un décalage, une distance entre le décor et le récit, qui préserve de la banalité et du conformisme cinématographique.
Même si ces chaos font qu'on n'entre pas totalement dans le film, certaines séquences sont irrésistibles, tout comme les acteurs. Mathieu Amalric, on l'avait déjà apprécié par exemple chez Desplechin ou Téchiné, entre autres. Hélène Fillières, avec sa haute silhouette, on l'avait remarquée notamment dans l'amusant « Grande petite », de sa sur Sophie. Ici, ils forment un couple aussi improbable que désopilant et décalé.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature