L'intolérance au glucose
L'étude suédoise Gami (Glucose abnormalities in patients with Myodardial Infaction) révèle qu'environ deux tiers des patients victimes d'un infarctus du myocarde ont des anomalies du métabolisme glucidique qui n'étaient pas connues auparavant.
Ces anomalies, qui peuvent être mises en évidence quelques jours seulement après la survenue de l'infarctus, sont associées à un risque élevé de mort ou de récidive d'accident cardiaque dans les deux ou trois mois.
Pour parvenir à ces conclusion, des tests de tolérance au glucose (glycémie à jeun et 2 heures après ingestion de 75 g de glucose dissous dans 200 ml d'eau ont été réalisés chez les patients hospitalisés pour infarctus du myocarde 5 ou 6 jours après la survenue de l'accident, puis trois mois et douze mois plus tard.
Les résultats ont été comparés à ceux de sujets sains de même âge et de même sexe recrutés dans la population générale.
L'intolérance au glucose était plus fréquente chez les patients quelques jours après l'infarctus (67 %) et après trois mois (66 %) que chez les sujets sains.
Les anomalies glucidiques constatées au départ ont persisté ultérieurement (à trois mois et à 12 mois).
Par ailleurs, l'hémoglobine glyquée, la pro-insuline, le rapport proinsuliine/insuline, l'insulinorésistance et le fibrinogène étaient régulièrement plus élevés chez les patients que chez les sujets sains.
L'analyse des données recueillies pendant le suivi (2,8 ± 0,8 ans) a permis de démontrer que le risque de survenue d'un accident cardio-vasculaire était nettement plus élevé chez les patients qui avaient des anomalies de la tolérance au glucose.
Pour les auteurs, ces anomalies seraient un puissant facteur prédictif de récidive d'accident cardio-vasculaire.
D'après la communication d'Anna Norhammar (Karolinska University Hospital Solna, Suède).
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