C’est une hypothèse infectieuse expliquant certains asthmes que suggère une équipe du Massachusetts au 111e congrès annuel de la Société américaine de microbiologie. Eduard Drizik y a rapporté son travail montrant l’existence plus fréquente d’anticorps anti-Chlamydiae pneumoniae chez des patients atteints d’un asthme sévère. Ce qui sous-entend une infection pulmonaire à C. pneumoniae conduisant à cette production massive d’anticorps et à la gravité de l’asthme.
Cette démonstration fait suite aux travaux antérieurs de l’équipe qui avait effectivement constaté une prévalence élevée de la bactérie tant chez les adultes que chez les enfants. L’idée du travail actuel était de tenter de prédire la gravité de l’asthme sur la présence de ces anticorps et si, chez ces patients, une antibiothérapie pouvait être thérapeutique.
De fait, les chercheurs ont découvert que chez 55 % des sujets asthmatiques existaient des IgE spécifiques de C. pneumoniae au niveau pulmonaire, contre 12 % chez des témoins recrutés parmi des donneurs de sang. Un traitement antibiotique a été testé chez ces patients atteints d’un asthme sévère. Une amélioration significative des symptômes d’asthme a été relevée. Chez certains patients même, les chercheurs ont eu la surprise d’une disparition totale de la symptomatologie.
E. Drizik suggère donc aux médecins de rechercher une participation microbienne dans certains asthmes, un traitement serait peut-être à la clé.
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