MARIE CLAIRE
«NOUS ÉTIONS dans des situations où il y avait de la morphine en abondance. Il y en avait partout, nous en donnions tout le temps. Mettons qu'il y ait des ampoules de 10mg. Nous en donnions cinq au patient. Normalement, le reste passe à la poubelle. Nous prenions les restes. Aucun patient n'a été lésé. D'ailleurs, personne n'a jamais rien remarqué, ce que je trouve étonnant.» Nous, ce sont deux médecins, un homme et un femme qui ont partagé des instants de vie, mais c'est elle qui raconte dans la rubrique « Moi lectrice » de « Marie Claire ». Elle est chirurgienne, une carrière commencée à 25 ans dans une «ambiance exécrable» avec très vite l'envie d'avoir une vie de famille. Sa première injection : «C'était à la hauteur de ce que j'avais pensé. C'est ça qui est grave. C'est impressionnant: un afflux de chaleur dans tout le corps, une détente instantanée, un bien-être total. L'extase. Effectivement, c'est mille fois mieux qu'un orgasme.» Vient ensuite la descente aux enfers, surtout dans les poubelles des salles d'opération, jusqu'à ce qu'elle se décide à consulter un psychiatre et à changer de métier. Pourquoi se confier à « Marie Claire » ? Parce que, explique-t-elle, «j'ai tellement souffert de ne pas pouvoir en parler autour de moi. Je ne savais pas vers qui me tourner, par peur. C'est un tel tabou, la dépendance chez les médecins».
SANTÉ MAGAZINE
Un coach pour le coeur
« SANTÉ MAGAZINE » du mois d'octobre explore les coulisses des centres de réadaptation cardio-vasculaire. Au nombre de 270, ils sont destinés à la prise en charge globale et personnalisée des maladies cardio-vasculaires, de la simple consultation où se délivre une éducation thérapeutique à la réadaptation cardio-vasculaire après un infarctus.
Valérie, 46 ans, mère de 3 enfants, a choisi le pôle cardio-vasculaire de la clinique Bizet, à Paris, pour le bilan que lui a conseillé son médecin. Pas à pas, on suit son parcours : la première consultation, le test d'effort, l'échographie Doppler, la prise de rendez-vous pour le bilan lipidique complet. «Un bilan s'impose avant toute reprise sportive au-dessus de 35ans pour les hommes et de 45ans pour les femmes», estime le magazine.
VOTRE BEAUTÉ
Brouillard sur les ondes
LE DOSSIER « santé » de « Votre beauté » de ce mois ne s'adresse pas à la communauté des geeks, ces accrocs aux technologies dernier cri, portables, Wi-Fi et autres. «Certes, aucune fumée toxique ne s'échappe de ces équipements high-tech, mais ils distillent quantité d'ondes qui, ajoutées à celles émises par les antennes relais, les lignes électriques à haute tension, les lampes halogènes et les ampoules basses consommation, nous plongent dans un brouillard électromagnétique sans précédent», explique le mensuel. Plus inquiétant, «la puissance de cet electrosmog, comme l'appellent les Américains, est considérable: il serait déjà un milliard de fois plus puissant que les champs électromagnétiques naturels. Et il continue à se densifier à mesure que se développent les systèmes de communication».
Quels sont les risques réels pour la santé ? À en juger par les études égrenées, le dossier serait plutôt à charge, même s'il précise que : «Les ondes électromagnétiques ont un impact significatif sur les organismes vivants, mais ce n'est pas pour autant qu'elles constituent une menace pour notre bien-être et notre santé», souligne le Dr Martine Hours (Fondation santé et radiofréquences).
PSYCHOLOGIE
Du sens à la maladie
« PSYCHOLOGIE » fête ses dix ans et y consacre un cahier spécial. L'entretien avec l'auteur de « La maladie a-t-elle un sens ? » tombe à pic. Thierry Janssen, ancien chirurgien devenu psychothérapeute explique : «Quand ils s'adressent à leur médecin, les malades ont l'impression que seul leur problème mécanique est pris en compte: “On soigne mon cancer mais pas moi” . La médecine est allée trop loin dans son appréhension toute biologique de l'individu.» L'important, souligne-t-il, est moins de chercher un sens que de donner un sens à la maladie, «sans vouloir faire coïncider le sens symbolique avec le sens biologique». Son expérience auprès de peuplades traditionnelles lui a appris «que le fait de donner une signification à la maladie permet de penser que l'on peut agir contre elle».
Il met en garde contre le tout psychologique : toute maladie n'est pas l'expression physique de conflits intérieurs.
> Dr LYDIA ARCHIMÈDE
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