Comme souvent en matière de recherche, aucune retombée thérapeutique n'est prévue à court terme. « Pas avant cinq à sept ans », déclarent le Pr Santa Jeremy Ono et son équipe londonienne dans le « Journal of Clinical Investigation ». Ces chercheurs viennent de mettre en évidence une protéine au rôle clé dans la réaction allergique oculaire. Le blocage de MIP-1a, c'est son nom (Macrophage Inflammatory Protein-1a), offrirait un traitement de l'allergie oculaire, voire d'autres réactions d'hypersensibilité.
Pour comprendre le rôle de MIP-1a, il faut se souvenir que la réponse allergique se déroule en deux phases. Dans l'heure qui suit l'exposition à l'allergène, les mastocytes libèrent de l'histamine et des chemokines, dont MIP-1a. Puis en douze à vingt-quatre heures, des cellules pro-inflammatoires arrivent sur place. Alors que la place des chemokines est bien connue dans cette seconde période, peu de choses sont connues sur leur rôle dans la première heure.
Les chercheurs britanniques ont mis en évidence MIP-1a dans la conjonctive et son rôle dans l'instauration de l'allergie. Elle semble aussi impliquée dans la seconde période de la réaction, associée avec la chronicisation. Elle pourrait même dépasser l'orbite pour permettre le cycle allergique ailleurs dans l'organisme.
« Journal of Clinical Investigation », 13 janvier 2004.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature