« Au premier abord, le CESP m'a paru très avantageux. Mon projet de base étant d'être un médecin de campagne, dans ma bien aimée région [Normandie] qui s'avère être un désert médical. Cela tombait à merveille. Et puis en y réfléchissant, j'ai réalisé combien cet engagement risquait de me compliquer la vie si je changeais d'avis, non pas sur la spécialité, car je suis assez sûre de moi là-dessus, mais sur le lieu. Beaucoup de gens m'ont dit que je risquais d'aller m'enterrer au fin fond du bocage et de perdre tout contact avec mes amis et avec le monde. C'est tout de même un engagement contraignant. Mais vu le contexte économique dont mon radio-réveil me fait écho chaque matin, c'est tout de même sécurisant. De plus, l'aide financière est conséquente. Outre l'allègement des dépenses de mes parents vis-à-vis de mon loyer et de tout ce dont j'ai besoin pour vivre, je peux désormais épargner pour voyager, pour avoir un chez-moi plus tard. Ce contrat m'a apporté une certaine indépendance. Je ne sais guère quelles seront les conséquences d'un tel contrat à long terme mais je sais que les campagnes manquent de médecin. Alors si ce contrat réussi à drainer quelques jeunes médecins français dans ces régions, c'est bien! Malheureusement, beaucoup de jeunes ne prendront pas le risque de s'engager si tôt, ce que je comprends fort bien ».
Margot Ferry*
« Une certaine indépendance »
Publié le 18/05/2012
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*20 ans, en deuxième année à la Faculté de médecine Diderot
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Source : lequotidiendumedecin.fr
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