SELON une étude publiée dans « Circulation », un déficit en vitamine D serait associé à un risque accru de maladies cardio-vasculaires.
Ce travail, conduit par l'équipe de Thomas Wang (Boston), a porté sur 1 739 sujets d'origine caucasienne, âgés en moyenne de 59 ans.
A l'entrée dans l'étude, les participants étaient indemnes de maladies cardio-vasculaires ; ils ont eu un dosage de la vitamine D sanguine et ont été suivis pendant une moyenne de 5,4 ans. Globalement, 28 % des sujets avaient des taux inférieurs à 15 ng/ml et 9 % des taux inférieurs à 10 ng/ml. Seuls 10 % avaient des valeurs supérieures à 30 ng/ml, considérées comme optimales pour le métabolisme osseux.
Au cours du suivi : 102 sujets ont présenté un premier événement cardio-vasculaire, incluant une maladie coronarienne fatale ou non fatale ; 28 % un événement cérébro-vasculaire fatal ou non fatal, type AVC non hémorragique ; 19 une insuffisance cardiaque ; 8 une claudication ou une fatigue dans les jambes pendant l'activité. Quels sont les liens avec les taux de vitamine D ? Les sujets dont les taux sanguins de vitamine D étaient au dessous de 15 ng/ml avaient, à cinq ans, un risque doublé de maladies cardio-vasculaires (infarctus, insuffisance cardiaque, AVC) par rapport à ceux qui ont des taux plus élevés. L'analyse de sous-groupes a révélé que le risque le plus élevé est observé chez les sujets hypertendus.
«De plus en plus d'arguments suggèrent que de faibles taux de vitamineD peuvent avoir un impact négatif sur le système cardio-vasculaire, estime Wang. Les récepteurs à la vitamineD ont une grande distribution tissulaire, qui inclut les muscles lisses vasculaires et l'endothélium. Nos données soulèvent la possibilité que le traitement d'un déficit en vitamineD, via des suppléments ou l'adaptation du style de vie, pourrait réduire le risque cardio-vasculaire.» Cela dit, Wang insiste sur le fait que ce travail n'apporte pas la preuve que le déficit en vitamine D accroît le risque de maladies cardio-vasculaires. Pour le prouver, explique-t-il, «il faudrait qu'un grand essai randomisé montre que la correction d'un déficit en vitamineD entraîne la réduction du risque cardio-vasculaire».
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature