POUR LA DEUXIEME année consécutive, la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (Fspf) et Durex s'associent pour animer, du 7 au 13 juin, une campagne sur le préservatif intitulée « C'est le moment où jamais d'en parler ». Quelque 5 000 officines, sur les 23 500 que compte le pays, devraient s'impliquer dans l'opération, contre 3 000 en 2003. Chaque participant mettra en « libre-service » un dépliant d'informations, destiné à ouvrir le dialogue avec le grand public. Pour le moment, l'ignorance en la matière a la vie dure. Les questions que reçoit quotidiennement Sida Info Service en témoignent. « Faut-il se protéger, même si c'est la première fois ? »« Les sensations sont-elle pareilles avec ou sans préservatif ? »« Est-ce qu'une seule fois non protégée suffit pour être contaminé(e) ? »« Avec mon copain, j'ai eu un rapport sans capote hier soir... c'est le 9e jour de mon cycle et je suis inquiète car je me demande si je suis enceinte. Que dois-je faire. »« J'ai raté une prise de pilule. Est-ce qu'il y a un risque de grossesse. » Les plus timides, qui n'osent pas pousser la porte d'une pharmacie, pourront envoyer un courrier électronique à lepreservatif@enparlerplus.org. Les professionnels du Laboratoire SSL Healthcare-Durex répondront à l'ensemble de leurs questions.
Un retour des comportements à risque.
A l'heure où la recherche progresse, notamment au niveau d'un vaccin thérapeutique, il ne faut pas oublier que le sida est et reste une maladie mortelle dans 100 % des cas. Au premier semestre 2003, 52 % des cas de sida diagnostiqués étaient liés à des contaminations hétérosexuelles, contre 37,5 % en 1998. Entre 2000 et 2002, le nombre de sujets atteints de syphilis a été multiplié par 8. Près de 2 millions de personnes seraient porteuses du virus de l'herpès génital. A cela s'ajoute une progression des grossesses non désirées. Les deux tiers des femmes concernées ont oublié de prendre leur contraception. Ainsi, « non seulement ces termes sous-tendent des drames personnels, mais ils sont aussi des indicateurs, des marqueurs d'un retour d'attitudes et de comportements à risque », souligne la Fspf.
Près de 40 000 hommes et femmes ignorent leur séropositivité, et un sur deux l'a connue en déclarant la maladie du sida. Quant à l'usage du préservatif masculin, il est passé de 37 % en 1998 à 29 % en 2001. Pour leur part, un tiers des homosexuels disent avoir eu un rapport sexuel sans préservatif au cours des douze derniers mois (2002). Or, rappelle la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France, « seul le préservatif protège du VIH, de la syphilis, des autres infections sexuellement transmissibles et des grossesses non désirées ». « C'est le moment d'en parler. »
Infections sexuellement transmissibles
Une campagne sur le préservatif
Publié le 13/05/2004
- 0 RéactionsCommenter
- Partager sur Facebook
Facebook
- Partager sur X
X
- Partager sur Linkedin
Linkedin
- Partager par mail
Mail
Article réservé aux abonnés

1276193242F_Img173403.jpg
> PHILIPPE ROY
- 0 RéactionsCommenter
- Partager sur Facebook
Facebook
- Partager sur X
X
- Partager sur Linkedin
Linkedin
- Partager par mail
Mail
Source : lequotidiendumedecin.fr: 7541
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature