Un jeune marié prenant le volant aux côtés de son épouse après avoir fumé un joint, une baby-sitter tenant un bébé dans ses bras après avoir pris de la cocaïne, des jeunes gens consommant de l'ecstasy lors d'une fête s'achevant sur un toit, au bord du vide... Face à la banalisation de certaines consommations, le ministère de la Justice et la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (MILDT) lancent une campagne d'information destinée à rappeler que l'usage de drogue est illégal et que la vente d'alcool aux mineurs est interdite. Trois spots télévisés seront ainsi diffusés sur ces thèmes par plusieurs chaînes du 24 novembre au 13 décembre.
Selon Etienne Apaire, patron de la MILDT, la perception du phénomène par nos concitoyens est préoccupante : un sondage BVA* rendu public par la Mission montre en effet que 49 % des personnes interrogées pensent que consommer du cannabis chez soi n'est pas interdit et 32 % pensent la même chose pour la consommation d'héroïne, de cocaïne et d'ecstasy. La nouvelle campagne a donc pour but de rappeler que "la drogue si c'est illégal, ce n'est pas par hasard".
"Cette campagne ne s'appuie pas sur la peur, a observé la ministre de la Justice, Michèle Alliot-Marie. Les images s'arrêtent avant la catastrophe. C'est une campagne qui fait appel beaucoup plus à la responsabilité personnelle. On laisse imaginer la suite et c'est une façon de faire confiance".
Les dernières études montrent qu'un baisse de consommation de cannabis s'amorce chez les jeunes, mais selon le ministère, on dénombre encore 1,2 million d'usagers réguliers de cette drogue et 250.000 consommateurs réguliers de cocaïne et d'ecstasy. Dans le cadre de la campagne d'information, la MILDT met aussi à la disposition de la grande distribution, des hôteliers, des restaurateurs et des discothèques des affichettes rappelant l'interdiction de la vente d'alcool aux mineurs prévue dans la loi de juillet 2009. La campagne sera aussi relayée par des annonces dans la presse. Et les médias préférés des jeunes sont aussi mis à contribution: internet et SMS. 30.000 jeunes gens de moins de 18 ans recevront le 27 novembre un SMS sur leur portable les alertant sur les dangers de l'alcool.
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