C'EST une réalité passée inaperçue, dans les pays industrialisés, les maladies cardio-vasculaires représentent la première cause de mortalité féminine. En France, une femme sur trois en meurt, soit un taux beaucoup plus élevé que le cancer du sein (une femme survingt-cinq). Protégées certainement par les estrogènes pendant la première partie de leur vie, les femmes sont touchées plus tardivement et plus sévèrement que les hommes. Après 50 ans, le risque de mourir d'un premier accident cardiaque est de 50 % chez la femme, contre 30 % chez l'homme.
Face aux maladies cardio-vasculaires, les femmes après la ménopause deviennent plus fragiles que les hommes. L'allongement de la durée de vie est certainement une des causes de ce constat, mais pas la seule pour expliquer la progression de ces affections et de la mortalité chez les femmes. D'autres facteurs de risque sont mis en avant, l'hypertension artérielle, la sédentarité, l'obésité, le tabagisme, le stress et l'hypercholestérolémie. Au moment de la ménopause, on assiste à une augmentation significative des taux sanguins du cholestérol total, avec une augmentation progressive du LDL et une diminution du HDL, protecteur des artères. L'obésité, chez la femme, génère un risque plus élevé d'apparition d'hypertension artérielle que chez l'homme.
Moindre probabilité d'évaluation du risque.
En outre, c'est une constatation, chez les femmes, la probabilité d'évaluation des facteurs de risque est moindre que chez les hommes, qui bénéficient en plus d'une meilleure et plus rapide prise en charge des maladies cardio-vasculaires (examens, traitements...). Enfin, ce risque chez la femme est, de loin, moins bien étudié que chez l'homme. Les grandes études de prévention sont menées essentiellement chez les hommes (seulement 10 à 20 % de femmes sont incluses) et les traitements disponibles ne tiennent pas toujours compte des particularités féminines.
Face à ce constat, les Laboratoires Pfizer se sont mobilisés depuis quelques années dans la prévention des maladies cardio-vasculaires. A travers plusieurs campagnes dirigées à la fois vers les praticiens et vers le grand public, ils espèrent une sensibilisation accrue à la prévention de ces maladies. La dernière campagne vers le grand public, réalisée en collaboration avec la FFC (Fédération française de cardiologie) et la Nsfa (Nouvelle société française d'athérosclérose), qui a débuté le 14 octobre dernier et se terminera le 20 décembre, s'oriente particulièrement vers les femmes (annonce presse spécifique vers les femmes). Les objectifs de cette opération sont d'informer sur les facteurs de risque cardio-vasculaire, d'encourager les personnes à risque à consulter pour une évaluation de leur risque, de favoriser le dialogue médecin-patient.
Des « courriers de sensibilisation » ainsi que des brochures d'information destinés aux patients(tes) sont envoyés aux médecins. Enfin, un site Internet dédié à la prévention sera mis en place (www.prevention-cardio.com).
Salon Forme et Santé, conférence de presse des Laboratoires Pfizer.
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