MAL CONNU, le syndrome des jambes sans repos, appelé également « impatience » est pourtant fréquent. Une récente étude de prévalence lancée par les Laboratoires GlaxoSmithkline a montré que 8,5 % de la population adulte sont touchés par cette pathologie, dont 2 à 3 % par une forme sévère, pénible, nécessitant un traitement.
Les manifestations de ce syndrome sont décrites comme des sensations désagréables, parfois douloureuses, à type de fourmillements, de brûlures, de contractures, de secousses, de décharges électriques. Ces symptômes surviennent en position assise ou couchée presque exclusivement au repos. Ils se manifestent surtout la nuit, à l'endormissement. Parfois, dans la journée, ils peuvent apparaître lors de périodes d'immobilité prolongée. La marche, une activité cérébrale soutenue, des mouvements apportent un soulagement quasiment immédiat. Bouger, secouer les jambes, faire du vélo d'appartement, se masser... sont les solutions pour un soulagement transitoire.
Conséquences : sommeil et qualité de vie sont fortement perturbés. Les mouvements périodiques, les secousses pseudo-rythmiques des membres inférieurs enregistrées pendant le sommeil réveillent les patients et gênent le conjoint. Obligés de se lever, de marcher, les patients dorment peu, de 2 à 4 heures par nuit. Ce sommeil « haché » entraîne une intense fatigue la journée avec des périodes de somnolence entravant la vie professionnelle et sociale. Les trajets de longue durée sont pénibles, de même que des réunions prolongées entraînant l'apparition des signes cliniques. Les patients, en réalité surtout les patientes (la maladie étant plus fréquente chez les femmes), deviennent irritables, ont des difficultés à se concentrer et sombrent parfois dans la dépression.
Un mécanisme mal élucidé.
Le Sjsr est un trouble du système nerveux dont le mécanisme est mal élucidé, très certainement lié à un dysfonctionnement dopaminergique, plus ou moins lié à un déficit ferrique. Apparaissant vers 30 ans ou 40 ans, les symptômes s'aggravent avec l'âge. S'il existe des formes familiales, des formes liées à des états particuliers (grossesse, insuffisance rénale, anémie, troubles thyroïdiens, prise de certains médicaments comme des neuroleptiques, des bêtabloquants...) ; dans la plupart des cas, il s'agit de formes idiopathiques (sans cause identifiée). Les patients atteints de cette maladie chronique errent souvent de médecin en médecin.
Les traitements sont divers (benzodiazépines, antalgiques, anticonvulsivants...). Actuellement, des médicaments spécifiques sont en cours de développement.
Pour mieux faire connaître cette maladie, pour rassembler le plus grand nombre de personnes atteintes de Sjsr, une plaquette intitulée « Syndrome des jambes sans repos » présentant la maladie est éditée par l'Afsjr*, une association créée sous l'impulsion d'un neurologue et qui compte déjà plus de 900 membres.
Conférence de presse de l'Afsjr, parrainée par les Laboratoires GSK.
* Afsjr, 28, rue de la Montagne, 45390 Puiseaux, tél./fax 02.38.34.32.80, afsjr@afsjr.fr, www.afsjr.fr.
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