L'exénatide permet d'obtenir une très bonne régulation de la glycémie et une réduction des apports alimentaires. Une galénique innovante assure une longue durée d'action en une seule administration hebdomadaire.
Trois quarts des patients à l'objectif(S. TOUBON/« LE QUOTIDIEN »)L'EXÉNATIDE appartient à la nouvelle classe pharmacologique des incrétinomimétiques. Ces molécules reproduisent les effets des incrétines humaines, en particulier le Glucagon-Like Peptide 1 (GLP-1). Ce dernier stimule la sécrétion d'insuline en réponse à une hyperglycémie et il diminue la production de glucagon. Au niveau intestinal, il ralentit la vidange gastrique, ce qui limite l'augmentation de la glycémie postprandiale et ralentit l'absorption des glucides. Au niveau central, enfin, il augmente la sensation de satiété. L'exénatide s'administre par voie sous-cutanée.
Dans un essai clinique randomisé à double insu, l'exénatide (Byetta) a induit une meilleure réduction de la glycémie postprandiale qu'un inhibiteur de la dipeptidyl peptidase-4. Cette glycémie postprandiale a en effet atteint 7,4 mmol/l sous exénatide contre 11,5 mmol/l à la deuxième heure, pour une valeur de base de 13,6 mmol/l, cette différence étant statistiquement très significative (p < 0,0001). De plus, chez les patients traités par exénatide, la freination de la sécrétion du glucagon au cours de la période postprandiale a été plus importante. La vidange gastrique a également été plus lente (p < 0,0001) et la réduction des ingesta alimentaires a été de – 134 kcal contre + 130 (p = 0,0227). Chez les patients sous exénatide, de plus, la réduction de la triglycéridémie postprandiale a été significativement plus nette (p = 0,0118). Les effets indésirables le plus fréquemment observés dans les deux groupes ont été les nausées et les vomissements, légers à modérés. Aucune hypoglycémie majeure n'a été constatée.
Dans l'étude ouverte randomisée de non-infériorité DURATION-1, d'une durée de 52 semaines, les auteurs ont cherché à comparer l'efficacité d'une forme à libération prolongée d'exénatide 2 mg administrée une fois par semaine à celle de la même molécule dans sa formulation usuelle, dosée à 10 mg et administrée deux fois par jour.
Dans les deux cas, la réduction d'HbA1c a atteint 2 %, environ 3 patients sur 4 ont atteint la valeur cible inférieure à 7 % d'HbA1c et une valeur inférieure à 6,5 % ayant été atteinte par 50 % des sujets. Une réduction pondérale de 4 kg a été retrouvée dans les deux groupes, accompagnée d'une réduction tensionnelle systolodiastolique significative, de même que l'amélioration du profil lipidique. Encore une fois, la tolérance de l'exénatide a été bonne, l'effet indésirable le plus fréquent ayant été les nausées, modérées et transitoires. Aucune hypoglycémie grave n'a été constatée, et en particulier aucune hypoglycémie n'a été observée chez les malades ne prenant pas concomitamment de sulfonylurée.
D'après la conférence de presse organisée par les Laboratoires Lilly.
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