Outre les altercations et frustrations provoquées par les patients, les médecins et leur famille sont confrontés à de nombreuses épreuves durant leur carrière. La plus difficile à accepter pour l’entourage d’un praticien reste le décès d’un père ou d’une mère médecin disparus trop tôt, et n’ayant pas pu prendre en charge la totalité des études des enfants.
Or depuis 1945, une association corporatiste l’AFEM (aide aux familles et entraide médicale) permet un soutien financier à ces familles. Il est certain que la perte d’un être cher est irréparable. Cependant force est d’accepter la triste réalité : la vie doit reprendre le dessus, et les enfants des collègues doivent poursuivre leur chemin.
C’est ainsi que dans les différents départements français, une antenne de l’AFEM repère les familles de médecins les plus dans le besoin (familles ayant vécu un deuil familial, ou ayant des difficultés financières liées aux aléas de la vie…), et leur tend une main pour reprendre pied dans notre Société. Afin de mieux valoriser les actions menées annuellement par cette association, des bourses sont remises aux jeunes étudiants méritants. Cette cérémonie a pour cadre l’Académie de Médecine ; lieu très prestigieux, et empreint d’une forte solennité.
C’est ainsi que j’ai eu le privilège de représenter l’Ordre de mon département, et j’ai été très touché par le discours de certains de ces jeunes étudiants qui se sont exprimés avec courage (il faut savoir parler devant un parterre de médecins), timidité, ou avec une gaucherie tout à fait naturelle. Ils nous ont retracé leur parcours, et souvent avec pudeur, ils ont abordé de manière très rapide le ou les malheurs qui les avaient frappés.
Cette confrontation intergénérationnelle est très positive, mais nous démontre également que l’AFEM a su s’épancher sur ces étudiants pour leur donner un soutien incomparable mais aussi une écoute attentive. Il ne faut pas oublier que même si les médecins ne sont pas aussi solidaires qu’ils devraient l’être, ils doivent rester unis pour aider leurs confrères.
En conséquence, il faut soutenir l’AFEM qui demeure un support incontournable dans un monde où les médecins sont parfois (et actuellement certainement plus que par le passé) touchés par les affres de la vie. Merci encore à l’AFEM, et une longue vie aux côtés de nos futurs confrères, ou de nos futurs énarques.
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