Depuis vingt ans, de jour comme de nuit, les 40 permanents, dont 2 médecins, et 100 volontaires de l'association « Aux captifs, la libération » (ACL)* vont, par équipe de deux, dans les rues de Paris, dans le métro et au Bois de Boulogne, à la rencontre des femmes et des hommes qui y vivent.
Créée par le père Patrick Giros, ACL s'emploie à faire « renaître un espoir » chez les exclus et assure un « travail de suivi social et sanitaire ». Grâce à une relation « patiemment établie », les intervenant d'ACL réussissent parfois à « inverser la démarche suicidaire » des marginaux, SDF et autres paumés de la capitale. ACL, c'est aussi un lieu d'accueil, baptisé « Lazare », ouvert cinq jours sur sept, aux jeunes gens « en situation prostitutionnelle » et où l'on peut prendre un repas ou une douche et laver son linge. Un programme RMI permet d'accompagner les allocataires en les domiciliant et/ou en élaborant avec eux un contrat d'insertion. Le véhicule Béthel, consacré à la prévention et à l'orientation sanitaire, reçoit depuis 1996 les prostituées de la place de la Nation et du cours de Vincennes et les travestis du bois de Boulogne. Enfin, l'ONG dispose d'un Espace solidarité insertion, Chez monsieur Vincent, où les personnes secourues « se reconstruisent ».
A terme, « Aux captifs, la libération » projette de créer un observatoire de rue toxicomanie et un autre consacré à la prostitution et à l'usage de produits.
Changer le regard, faire tomber les préjugés et avouer que la cité est malade, ce n'est pas facile à admettre, reconnaît ACL, qui, avec un colloque intitulé « Les clefs de la ville », le 28 novembre au Sénat, souhaite « réveiller les consciences et dévoiler la crise dans laquelle nos agglomérations s'enfoncent ».
* Tél. 01.49.23.89.90.
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