Le système de radiochirurgie stéréotaxique Cyberknife permet de délivrer des rayonnements très focalisés et à haute énergie, avec une précision inférieure au millimètre. Il est utilisé en radiothérapie et dans différentes situations chirurgicales pour aborder des tumeurs bénignes ou malignes. Les faisceaux sont concentrés avec précision sur la tumeur, réduisant ainsi le risque de léser les tissus sains avoisinants.
Il a été tenté pour aborder les douleurs des névralgies du trijumeau.
Depuis le milieu des années 1990, la radiochirurgie stéréotaxique par gammaknife a été utilisée pour réaliser une rhizotomie en tentant de cibler différentes portions du trijumeau. Ce qui a amélioré le taux de succès mais avec des effets secondaires non négligeables.
Le système du Cyberknife délivre un rayon non iso-centrique, plus approprié pour cibler le trijumeau, avec une fiabilité accrue au niveau de la cible et un meilleur confort pour le patient.
Un paramétrage du traitement concernant la longueur du nerf à cibler, sa situation, la dose délivrée peut permettre d’optimiser cet abord. Bryan Lazzara et coll. s’y sont attelés et présentent leurs résultats chez des patients traités par rhizotomie radiochirurgicale par Cyberknife en ciblant une longueur conséquente du nerf (6 mm approximativement à 2-3 mm de la racine dorsale d’entrée du tronc cérébral) et en utilisant un spectre étroit de doses délivrées : le Cyberknife a été appliqué en utilisant un seul collimateur pour délivrer une dose maximum de 73,06 Gy.
Les résultats rapportés pour 16 patients souffrant de névralgie réfractaire du trijumeau montrent une réponse favorable chez 14 d’entre eux (suivi de 11,8 mois en moyenne), avec un soulagement partiel ou total des symptômes. Onze des patients étaient complètement délivrés de leur douleur. Les symptômes sont revenus chez 4 patients à 3, 7, 9 et 18 mois après le traitement par Cyberknife.
Seuls deux patients ont rapporté des effets secondaires : une dysesthésie gênante pour un patient, une hypoesthésie mandibulaire non gênante pour un autre et il n’y a pas eu de complication importante.
J NeuroIntervent Surg (2012). Doi : 10.1136/neurointsurg-2012-010125
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