DANS UNE étude conduite en mars 2004 par la société Research International dans 5 pays européens auprès de 4 577 femmes âgées de 35 à 70 ans, 57 % d'entre elles, atteintes de fuites urinaires d'effort, les considèrent comme plutôt gênantes ou très gênantes. Un tiers d'entre elles évitent une ou plusieurs activités (voyages lointains, danse, sport, voire relations sexuelles). De plus, 40 % ont souvent peur des mauvaises odeurs.
De nombreuses femmes se sentent gênées et cachent leur problème à leur entourage. Par manque d'information, par gêne ou par résignation (beaucoup pensent qu'il s'agit d'une étape normale du vieillissement), la majorité ne consulte pas. Plus de 50 % des femmes européennes qui souffrent d'incontinence urinaire d'effort n'ont aucune information sur ce sujet. Seulement une sur trois cherche un soutien médical, souvent au bout de plusieurs années (20 % des femmes attendent entre 1 et 5 ans).
Gérer les fuites urinaires en portant des protections n'est qu'un pis-aller, qui parfois peut permettre d'attendre un traitement, et qui coûte cher. Selon l'Anaes, la rééducation est le traitement de première intention. Mais outre son efficacité limitée à la moitié des cas, elle n'est pas toujours réalisable (refus par pudeur, gêne ou douleur ; difficultés à se déplacer dans un centre de rééducation).
Agir sur deux causes d'incontinence.
Jusqu'à maintenant, le traitement à ce stade reposait sur la chirurgie. C'est pourquoi, Zuidex offre une alternative intéressante. Par ailleurs, Zuidex présente l'avantage d'agir sur deux causes d'incontinence urinaire d'effort : l'insuffisance des sphincters et l'hypermobilité cervico-urétrale. La pose de bandelettes TVT, la technique chirurgicale la plus utilisée, ne joue que sur la deuxième.
Chez la plupart des patientes, l'incontinence provient d'une association de ces deux causes et Zuidex est alors particulièrement adapté. Par rapport à la chirurgie, Zuidex offre un bénéfice non négligeable : il est moins invasif et entraîne moins de complications, deux critères de choix importants. C'est pourquoi, aujourd'hui, avant de poser des bandelettes, il semble justifié d'essayer Zuidex.
En pratique, Zuidex peut être proposé : lorsque la rééducation n'est pas efficace ou réalisable ; chez les femmes qui pourraient bénéficier d'une pose de bandelettes, mais qui désirent des enfants ; chez celles qui n'ont pas le temps d'être opérées et de passer plusieurs semaines de convalescence (Zuidex permet alors de retarder l'échéance d'une éventuelle opération) ; enfin, dans certains cas très difficiles (urètre abîmé à la suite d'accidents, d'échecs d'opérations antérieures, de fistules ou de contre-indications au sphincter artificiel). Il est important de toujours associer la femme au choix d'une solution thérapeutique et de lui présenter objectivement les avantages et les inconvénients de chacune afin qu'elle puisse déterminer sa préférence.
Conférence de presse organisée par Q-MED, à laquelle participaient les Prs P. Costa (Nîmes) et F. Haab (Paris).
Des injections le long de l'urètre
Constitué de deux molécules naturelles de sucre, l'acide hyaluronique et le dextranomère, Zuidex est injecté le long de l'urètre sous anesthésie locale. Il assure une meilleure fermeture et empêche les fuites d'urine. La technique est simple, sûre et permet un retour rapide à la normale. Le gel et son mode d'injection simplifié par le nouveau dispositif IMPLACER offrent une excellente tolérance. Aucun soin postopératoire particulier n'est nécessaire. La patiente peut rentrer chez elle après contrôle de la qualité de la vidange vesicale.
Les études d'une durée de six mois à deux ans ont montré que 3 femmes sur 4 ont été améliorées par Zuidex (Van Kerrebroeck et al). Après douze semaines, le volume des fuites a diminué de plus de 50 % chez 73 % des femmes. Cette efficacité s'est maintenue jusqu'à deux ans. Le traitement par Zuidex a été bien accepté par la grande majorité des patientes (83 %) et a permis d'améliorer les symptômes et la qualité de vie.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature