L’avis du Pr Rachel Levy, PH au service d’histologie-embryologie-cytogénétique à l’hôpital Jean-Verdier, Bondy (Seine-Saint-Denis)
Spermatogenèse. Au regard de plusieurs études parues au cours de ces dernières années, on peut désormais considérer qu’une alimentation déséquilibrée est un facteur de risque d’infertilité masculine. Plusieurs déséquilibres altèrent objectivement la spermatogenèse. C’est le cas pour la vitamine D, le zinc, le selenium, les vitamines anti-oxydantes telles que la vitamine A, C et E mais également les acides gras oméga 3 et oméga 6. Or, en pratique, les hommes mangent presque toujours la même chose et insuffisamment d’huiles végétales ou encore de fruits et légumes frais.
Surpoids. Nous suspectons effectivement un lien entre les IMC importants et les cas d’hypofertilité ou d’infertilité. Il semblerait que chez les patients obèses ou en surpoids important (IMC ≥ 30), la quantité et la qualité des spermatozoïdes soient altérées. La répartition des graisses semble notamment avoir son importance. L’obésité abdominale serait par exemple plus délétère que l’obésité générale. Une méta-analyse est en cours.
Fertilité du couple. L’étude multicentrique ALIFERT (Impact du comportement alimentaire sur la fertilité du couple) que nous lançons le 5 octobre prochain permettra d’obtenir la photographie de l’alimentation de couples en âge de procréer et de la comparer à leur capacité à procréer.
Il s’agit d’une enquête nutritionnelle doublée de prélèvements sanguins permettant de doser de nombreux nutriments. Elle inclut 150 coupes fertiles et 150 autres infertiles. L’activité physique, le sommeil, le stress sont bien sûr pris en compte dans les paramètres. Résultats attendus en 2012.
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