LE LIRAGLUTIDE, premier analogue humain du GLP-1 (Laboratoires Novo Nordisk), fait l'objet d'un vaste programme de développement clinique. Cet analogue est très proche du GLP-1 endogène puisqu'il ne diffère que par deux acides aminés, ce qui limite le risque immunogène. Il présente en outre l'avantage d'une durée de vie prolongée, sa demi-vie est de 12 heures environ, une seule injection quotidienne assure ainsi une couverture thérapeutique de 24 heures. Le programme LEAD (Liraglutide Effect and Actions in Diabetes) comprend six études de phase III, qui permettent d'évaluer l'intérêt de ce médicament à toutes les phases de la prise en charge du diabétique : en monothérapie, après échec d'un régime, en association avec la metformine ou un autre antidiabétique oral (ADO), en plus d'une bithérapie par metformine et sulfamide, ou comparativement à l'insuline, après échec de cette bithérapie. Après les données de l'étude LEAD 4 qui ont montré une baisse de 1,5 % de l'HBA1c sous liraglutide comparativement au placebo en adjonction à l'association metformine-rosiglitazone, ce sont les résultats de cet essai, LEAD 5, qui ont été présentés au congrès.
Les 581 participants ont reçu, en plus d'un traitement par metformine (2 g/j) et glimépiride (2 à 4 mg/j), soit le liraglutide (1,8 mg/j en une injection sous-cutanée), soit l'insuline glargine (24 UI/j en moyenne à la fin de la titration individuelle), soit un placebo.
Ces sujets, âgés de 57 ans, en moyenne, avec un indice de masse corporelle (IMC) médian de 20,5 et dont le diabète était connu depuis une dizaine d'années, avaient une HbA1c de 8,3 % à l'inclusion. Elle a baissé de 1,33 % sous liraglutide, contre 1,1 % sous insuline. Cinquante pour cent des patients sous analogue du GLP1 sont passés au-dessous du seuil recommandé de 7 %, contre 44 % sous insuline.
Dans le premier groupe, les patients sous liraglutide ont présenté une perte de poids de 1,8 kg, en moyenne, alors que les sujets sous insuline ont pris 1,6 kg. Enfin, comme cela avait déjà été observé dans les précédents essais du programme LEAD, le liraglutide a entraîné une baisse de la pression artérielle systolique de 4,5 mmHg. L'incidence des hypoglycémies a été équivalente dans les deux groupes.
En revanche, le liraglutide a été responsable de nausées chez 14 % des patients, effet indésirable connu, mais qui s'amende rapidement au cours du traitement.
D'après la communication de David Russel-Jones, Guilford, Royaume-Uni.
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