Cancer du sein

Un variant de la vitamine D majore le risque

Publié le 20/04/2008
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Un variant d'un récepteur à la vitamine D est associé à une augmentation du risque de cancer du sein, relate une étude dans le journal « Breast Cancer Research » (en libre accès, 17 avril 2008). Jenny Chang et coll. (Allemagne) ont recherché, dans une étude cas-témoins chez 1 408 patientes et 2 612 témoins, les variations du gène codant le récepteur de la 25 OH-vitamine D. Ils trouvent une augmentation du risque de tumeurs ER positives (récepteurs aux estrogènes) associée au variant Taq1. «Ce qui suggère l'implication d'un récepteur fonctionnel à la vitamineD dans le métabolisme des estrogènes.» La concentration dans le sérum en vitamine D et ses métabolites a été associée à une réduction du risque de développer un cancer du sein.

Le désavantage de l'obésité

Le pronostic du cancer du sein est grevé par l'obésité. Une équipe belge a repris les données d'un essai thérapeutique incluant 2 887 patientes présentant une atteinte lymphatique. Dix-neuf pour cent étaient obèses (BMI > 30 ). Le taux de rémission à cinq ans et le taux de survie globale sont significativement moins bons pour les femmes obèses. Les chercheurs prévoient une analyse de leurs données portant sur le statut hormonal et les comorbidités, afin de mieux comprendre le rôle exact de l'obésité. Par ailleurs, une équipe suisse a mis en évidence que les patientes obèses atteintes de cancer consultent plus tardivement. L'étude se fonde sur 460 femmes atteintes de formes invasives. Le stade évolutif, le caractère palpable de la tumeur, le recours à l'échographie et l'IRM ont été comparés chez les femmes obèses et les autres. Davantage de patientes obèses ont atteint le stade 3 ou 4 de la maladie au moment du diagnostic.

European Breast Cancer Conference, Berlin, 15-19 avril 2008.

Le Quotidien du Mdecin

Source : lequotidiendumedecin.fr: 8357