Un « vaccin » contre le cancer colique en essai clinique aux Etats-Unis

Publié le 04/10/2001
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La Food and Drug Administration (FDA) vient de donner son approbation pour mener des investigations cliniques sur un « vaccin » pour traiter le cancer colo-rectal. Alvac, développé par Aventis Pasteur, sera étudié en combinaison à une chimiothérapie standard. L'inclusion des patients dans cette étude multicentrique menée aux Etats-Unis devrait commencer cet automne. Sa réalisation va durer environ un an.
Les vaccins imaginés pour traiter les cancers sont différents de ceux mis au point pour la prévention des maladies infectieuses. Alors que ces derniers visent à préparer le système immunitaire à une attaque ultérieure, les premiers sont utilisés pour mettre en jeu le système immunitaire de sujets présentant déjà la maladie. On espère ainsi stimuler les défenses naturelles et augmenter le pouvoir des traitements standards, comme la chimiothérapie.
Le vaccin contre le cancer colo-rectal d'Aventis repose sur les connaissances que l'on a du virus canarypox. Les poxvirus aviaires, comme celui d'Alvac, ont été l'objet d'études précliniques. Et l'on a constaté une stimulation des réponses lymphocytaires T à des antigènes associés aux tumeurs. « Nos études suggèrent que les composants d'Alvac ont un potentiel significatif en tant que vaccins fondés sur des vecteurs. On a déjà montré l'induction d'une réponse antitumorale chez des patients souffrant du cancer », a fait observer le Dr Neil Berinstein (directeur du programme cancer chez Aventis Pasteur).
L'objectif de l'étude est de déterminer si le vaccin Alvac combiné à la chimiothérapie apporte une amélioration du pronostic comparativement à la chimiothérapie seule. La sécurité et l'immunogénicité d'Alvac vont être étudiées. Et l'on va chercher à savoir de quelle manière la réponse immunitaire au vaccin est affectée par la chimiothérapie standard donnée pour ce cancer.
Les recherches menées chez Aventis dans le domaine de la cancérologie par ce type de vaccin concernent actuellement principalement le mélanome et le cancer colo-rectal. Mais des travaux sont également menés dans les cancers du sein, de la prostate et de la vessie.

Dr Béatrice VUAILLE

Source : lequotidiendumedecin.fr: 6982