Bien plus que pour la mise en route du traitement des méno-métrorragies ou de sa surveillance, voire même du recours à un avis spécialisé en cas d’aggravation de la pathologie, c’est pour la réalisation du bilan initial, clinique et biologique. Que quatre médecins généralistes sur dix ont recours au gynécologue. Certes cette anomalie du cycle est relativement fréquente et surtout est à 80 % d’origine fonctionnelle, par anovulation, mais l’appréciation objective de l’importance du saignement n’est pas toujours aisée chez une jeune fille réglée récemment. Le nombre de protections quotidiennes, l’existence d’un caillot sont des indices à recueillir et un calendrier menstruel peut aider dans les formes modérées. « L’éventualité d’une anomalie de l’hémostase se pose lors d’antécédents personnels connus ou évocateurs (épitaxis, gingivorragies, hémorragies post-opératoires, hématomes fréquents) ou familiaux », précise Dinane Samara-Boustani, unité d'Endocrinologie et Gynécologie Pédiatriques, hôpital Necker-Enfants Malades, Paris). Le bilan clinique évalue le retentissement de l’hémorragie sur l’état général.
Bilan
Quant à l’examen gynécologique, « s’il n’est pas nécessaire en cas de métrorragies isolées, poursuit-elle, il devient indispensable si le saignement est abondant, anarchique, non cyclique, non contemporain des premières règles, avec persistances de règles normales, si la jeune fille se plaint de douleur pelvi-abdominales et est en période d’activité sexuelle et/sous contraceptifs ». La biologie consiste dans tous les cas en une numération globulaire et un bilan martial pour apprécier l’importance de la déperdition sanguine. Le bilan d’hémostase comporte, numération des plaquettes, temps de saignement, TCA, TP, taux de fibrinogènes, éventuellement complétés en cas d’anomalies ou d’antécédents évocateurs par un bilan de Willebrand, un dosage des autres facteurs de coagulation et une étude des fonctions plaquettaires.
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