«LA FRÉQUENCE et les conséquences délétères de la fracture du col du fémur ont permis de mettre l’accent sur l’ostéoporose, déclare le Pr Christian Roux (hôpital Cochin, Paris). En France, on dénombre plus de 70000 cas par an, mais il n’y a pas que cette fracture qui compte. La vraie fracture est vertébrale car elle correspond à la faillite de la fonction majeure du squelette. C’est une sentinelle comme l’est l’accident ischémique dans le domaine cardio-vasculaire. Ce qui est important, c’est le risque estimé à court terme chez les sujets fragilisés. La densité minérale osseuse(DMO) est la pierre angulaire du traitement de l’ostéoporose. Elle est essentielle et efficace car elle permet de déterminer l’importance du risque estimé de fracture, mais ce n’est pas le seul déterminant pour prendre une décision thérapeutique», souligne le Pr Roux.
Les autres facteurs de risque à prendre en compte, avant fracture, ont été bien précisés par la Haute Autorité de santé (HAS) dans les indications concernées par un remboursement. Il s’agit de l’âge, des antécédents de fracture, des antécédents familiaux, du poids, des pathologies ou des traitements inducteurs de fragilité osseuse (corticothérapie au long cours), d’une ménopause précoce. Ces précisions sur la définition du haut risque fracturaire vont dans le sens d’une optimisation de la prise en charge de l’ostéoporose.
Stimulation de la formation osseuse.
C’est aussi l’orientation prise par le Laboratoire Nycomed, qui a développé Preotact Pen, une nouvelle parathormone (PTH) en stylo, d’une grande simplicité et sécurité d’utilisation. Preotact est une PTH intégrale recombinante (PTH 1-84) identique à la PTH humaine native. Elle est indiquée pour le traitement de l’ostéoporose de la femme postménopausée ayant déjà un antécédent de fracture ostéoporotique, ou à risque particulièrement élevé de fracture par fragilité. Preotact stimule la formation osseuse ; l’os formé est beaucoup plus dense, la microarchitecture du volume trabéculaire est consolidée pour offrir une meilleure résistance aux fractures.
Efficacité antifracturaire.
Les études cliniques chez les femmes postménopausées ostéoporotiques ont montré, à dix-huit mois, une réduction globale du risque relatif de fracture vertébrale de 61 % versus placebo, qu’il y ait ou non un antécédent de fracture vertébrale. Parallèlement, on a observé une augmentation significative de la DMO dès le sixième mois pour le rachis lombaire et dès le douzième mois pour la hanche et le col du fémur. Les résultats de l’étude PATH (Parathyroid Hormone and Alendronate Study) montrent que la mise en oeuvre du traitement par Preotact accélère le bénéfice d’un traitement par un bisphosphonate. Le traitement séquentiel sur une durée de vingt-quatre mois est plus efficace que le traitement de vingt-quatre mois par bisphosphonate seul.
«La stratégie de relais de Preotact par alendronate 10mg s’accompagne d’un accroissement significativement plus important de la DMO, explique le Dr Patrick Loriquet, directeur médical de Nycomed. Le relais immédiat par un bisphosphonate à l’arrêt de Preotact permet de maintenir, voire d’augmenter, le gain en DMO obtenu avec Preotact seul. Le traitement par Preotact s’administre par voie injectable, à raison d’une injection sous-cutanée quotidienne (abdomen) pendant au maximum vingt-quatre mois.»
La pratique d’auto-injection est facilitée par le stylo Preotact Pen, qui allie simplicité d’utilisation, praticité et sécurité. Le produit se présente en cartouche à double chambre, l’une contenant la PTH en poudre et l’autre le solvant. Lors de l’introduction de la cartouche dans le stylo, on obtient une solution injectable en quantité suffisante pour quatorze injections. Preotact est un variant thermostable de la PTH et il ne nécessite pas de conservation permanente au froid. Cette propriété permet aux patientes d’emporter Preotact en cas de déplacement et de bien observer le traitement.
Sa mise sur le marché est prévue pour le premier trimestre 2007. Demande de remboursement en cours.
D’après une conférence de presse du Laboratoire Nycomed.
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