Une piste de recherche fournit de sérieux espoirs quant à un traitement possible des infections par papillomavirus. Certes, les résultats, s’ils sont encourageants, demeurent encore limités à l’étape in vitro. Ils ont été menés par une équipe de l’université de Tufts (États-Unis), mais pourraient conduire à la mise au point d’un topique, permettant une éradication locale du virus.
Le principe du traitement mis au point par les Américains se fonde sur un inhibiteur susceptible de bloquer l’action d’une protéine virale, E2. La protéine E2 des papillomavirus contrôle plusieurs activités du virus dont la réplication de l’ADN et la transactivation des gènes responsables de la cancérisation. Elle constitue une cible thérapeutique de choix. Une forme raccourcie d’E2, dénommée E2R, ne contient que le domaine C-terminal de dimérisation d’E2, ce qui lui permet de réprimer le fonctionnement normal d’E2 en créant un hétérodimère inactif.
Grâce à des méthodologies structurelles, l’équipe a pu créer un hétérodimère d’une grande stabilité.
L’équipe a ensuite testé, in vitro, cet E2R sur des cultures de cellules infectées. La transcription des gènes viraux a été bloquée. Les inhibiteurs mis au point ont été ensuite testés sur des cellules de mammifères, les molécules les plus stables inhibaient préférentiellement l’E2 de l’HPV 16, souche à plus haut risque cancérogène. À un moindre degré étaient concernées les souches 18 et 6a (impliquée dans les condylomes).
« The FASEB Journal », édition avancée en ligne.
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