Selon les résultats de l’étude Fragile menée par Édouard Ferrand (équipe mobile de soins palliatifs Hôpital Foch, Suresnes), un tiers des patients de l’hôpital (centre médico-chirurgical de pointe en Île-de-France) à un jour J relèveraient d’une démarche palliative définie par une maladie grave, évolutive, incurable. Sont inclus dans cette définition les cancers métastasés, les polypathologies gériatriques, les défaillances d’organes au stade terminal de type insuffisance cardiaque, respiratoire, cirrhose) et les patients neurologiques. Si l’on ajoute les refus de soins, les demandes d’arrêt de traitement, les patients grabataires et les malades dont le pronostic est inférieur à un an), le pourcentage grimpe à 42 %. 1 % des patients seraient en demande d’euthanasie.
Résultat surprenant, deux tiers de ces patients n’étaient pas identifiés comme devant bénéficier de soins palliatifs.
À qui la faute ? Selon 66 % des infirmières, il n’y aurait pas de consensus sur la stratégie thérapeutique des patients pris en charge dans les services. À l’étranger, l’implication des malades et des proches dans les choix des traitements et des conduites à tenir est beaucoup plus développée que dans l’Hexagone.
« La loi Leonetti offre un cadre légal de bonnes pratiques, commente le Dr Édouard Ferrand interviewé par Décision Santé. Simplement, il faudrait procéder à une évaluation dans les services en amont avec la mise en œuvre de décisions collégiales ». Le débat ne fait que commencer.
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