« 450 MATERNITÉS au banc d'essai », titre « le Nouvel Observateur » dans sa dernière édition (datée du 1er mars). Le classement est réalisé par l'Institut des mamans, spécialisé dans les études sur le comportement des familles. Sa publication soulève une forte controverse. «Tous les chiffres publiés sont faux, s'insurge Olivier Toma, président du syndicat des cliniques spécialisées - SCS. Ils correspondent à des données de 2002, qui ne reflètent pas l'activité actuelle. Certaines maternités citées et notées n'existent plus aujourd'hui. Les taux de péridurales et de césariennes ont été inversés. Bref, cette publication est scandaleuse.»
Contacté par « le Quotidien », l'Institut des mamans parle d'une regrettable erreur. «Le Nouvelobservateur” a changé la mise en page juste avant la parution, ce qui explique que deux colonnes de chiffres ont été inversées», déplore Hélène Lepetit. La cofondatrice de l'institut précise que les données correctes sont disponibles sur Internet (www.topdesmaternites.
com). Les statistiques sont issues de l'enquête SAE 2005 (la statistique annuelle des établissements de santé), réalisée par le ministère. Ces données sont complétées par le témoignage de mères qui attribuent une note sur vingt à la structure où elles ont accouché. L'objectif de ce palmarès ? «Il ne s'agit pas de jeter la pierre aux médecins, mais de fournir aux futures mamans des informations leur permettant de mieux préparer leur accouchement», explique Hélène Lepetit. Subjective, l'appréciation des mères prête le flanc aux critiques. Mais «on ne prétend pas être objectif, se défend Hélène Lepetit, de l'Institut des mamans. Aujourd'hui, les femmes choisissent au hasard leur lieu d'accouchement et demandent souvent, à tort, d'aller dans une maternité de niveau3. Notre classement vise à leur fournir des conseils de mamans». Quid des rapports d'accréditation, fournisseurs d'informations en matière de démarche qualité ? «C'est très bien, mais ce n'est pas du tout grand public. Lesfemmes attendent du concret. Un accouchement, ce n'est pas une maladie, c'est pourquoi ce sont les critères subjectifs qui font la différence», conclut Hélène Lepetit.
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