Les patients qui reçoivent une greffe de cellules souches hématopoïétiques (GCSH) sont de plus en plus nombreux et survivent de plus en plus longtemps. Apparaissent donc chez eux des complications à long terme, comme les fractures. La perte osseuse est déjà connue et documentée chez ces patients. L’équipe de l’Anderson Cancer Center à Houston a rapporté ici les données de suivi de 7 650 patients (49,3 ± 13,5 ans, 45 % de femmes) qui ont eu une GCSH entre 1997 et 2011 (1). Une hémopathie maligne était l’indication majoritaire (89,5 %) et la greffe était autologue (52 %) ou allogénique.
Une fracture a été constatée chez 631 patients, soit 8 % de la population. Un événement fracturaire était plus fréquent en cas de greffe autologue (11 %) qu’en cas de greffe allogénique (5 %) et le délai d’apparition d’une fracture était plus long en cas d’allogreffe. Après 5 ans, 12 % des patients ont eu une fracture et après 15 ans 23 %. Les fractures vertébrales étaient plus fréquentes chez les hommes (56 %) et les fractures non vertébrales chez les femmes (53 %). Les sujets de 50 ans ou plus au moment de la greffe avaient un risque près de 2 fois plus important. Le risque était aussi plus élevé si l’indication de la greffe était un myélome ou un cancer solide.
Comparée à la population générale, l’incidence des fractures après GCSH est 10 fois supérieure à celle des hommes et femmes de 45 à 6 ans et environ 15 fois supérieure pour les hommes greffés après 65 ans. Il reste à définir les facteurs prédictifs de ce risque élevé.
(1) Pundole #1 084
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