Le tribunal de commerce de Toulon a retenu la semaine dernière la société Gem Care, dont le siège social est à New York, pour la reprise du fabricant varois de prothèses mammaires Poly Implant Prothèse (PIP). "Le tribunal de commerce a retenu la société Gem Care au sein de laquelle figurent d'anciens cadres et dirigeants de PIP", a déclaré à l'AFP le délégué CFDT de PIP, Eric Mariaccia. La société américaine, en cours de constitution, se serait engagée à embaucher sur 90 jours, 37 des 116 salariés licenciés.
L'affaire PIP avait éclaté le 30 mars avec la décision par l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) de retirer du marché les prothèses fabriquées dans le Var. En cause: un taux de rupture anormal, "de l'ordre du double en termes de fréquence" comparé aux autres fabricants, sachant que les implants ont habituellement une durée de vie d'une dizaine d'années. Selon les éléments recueillis sur le site par les enquêteurs, PIP utilisait un gel de silicone différent de celui qui avait été déclaré aux autorités sanitaires. Le même jour, le tribunal de commerce de Toulon prononçait la liquidation judiciaire de l'entreprise, laissant 116 salariés sur le carreau. Depuis, plusieurs centaines de plaintes ont été déposées par des femmes porteuses de prothèses PIP, dont le nombre est estimé à 30.000 en France, sur 500.000 porteuses de prothèses mammaires.
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