EN EUROPE, 22 millions de personnes souffrent d'hyperactivité vésicale, syndrome urinaire associant mictions impérieuses, avec ou sans incontinence, et souvent pollakiurie diurne (plus de huit mictions par jour) et nocturne (plus d'une fois par nuit), rappelle le Pr P. Grise (Rouen). Les urgences mictionnelles sont particulièrement gênantes - et difficiles à mesurer... Une enquête européenne montre que leur impact sur la qualité de vie est plus important que celui du diabète.
L'hyperactivité vésicale peut être traitée par anticholinergiques, s'opposant aux contractions vésicales involontaires, associés à une rééducation par kinésithérapeute spécialisé, souligne le Pr F. Haab (Paris). Mais il arrive souvent que les conditions urodynamiques soient améliorées sans que le patient soit satisfait si les « urgences » persistent plus ou moins.
Concerne les deux sexes.
L'hyperactivité vésicale, sous-diagnostiquée et sous-traitée, concerne les deux sexes ; elle est plus invalidante chez la femme (fuites urinaires). Sa prévalence augmente avec l'âge. C'est un sujet tabou, les médecins ne la recherchent pas toujours. Le diagnostic repose pourtant en première intention sur l'interrogatoire à l'aide d'un questionnaire et d'un calendrier vésical pendant au moins trois jours.
Le médecin a besoin d'outils simples pour apprécier les symptômes, le retentissement sur la qualité de vie et les objectifs thérapeutiques du patient (souvent un seul souhait : la fin des « urgences » !).
Un nouveau questionnaire d'autoévaluation de l'hyperactivité vésicale (Bladder Health Questionnaire) a été mis au point avec le soutien de Yamanouchi ; il est en cours d'adaptation en français. Rempli par le patient, il a le mérite d'être court et de comporter un score pour les symptômes et un score pour la gêne ressentie (questions sur les situations problématiques : aller faire des courses, etc.).
Un lancement mondial (AMM européenne en cours) d'un anticholinergique de nouvelle génération (solifénacine ; Vesicare) est annoncé. Traitement en monoprise quotidienne, il a montré une efficacité sur tous les symptômes de l'hyperactivité vésicale, notamment les urgences mictionnelles et la gêne occasionnée. Le produit est bien toléré (sélectivité des récepteurs vésicaux) avec peu d'effets indésirables, notamment sécheresse buccale (comparable au placebo), souvent motif d'arrêt de traitement.
Deux vastes études européennes sur l'hyperactivité vésicale sont programmées : Star et Sunrise. En France, Yamanouchi prévoit une étude épidémiologique et apporte son soutien logistique à différents événements en urologie en 2004 (voir encadré).
Vienne, conférence de presse Yamanouchi France. Au cours du Symposium international, présidé par le Pr J. Shah (RU), en marge de l'European Association Urology.
Les événements en 2004
Yamanouchi apportera son soutien logistique en 2004 :
- du 23 au 28 mai, à la Semaine de l'incontinence (Association française en urologie ou AFU), Numéro 9Indigo : 0.820.2000.28 ;
- du 26 au 29 juin à Monaco, au congrès de l'ICI ;
- du 23 au 27 août à Paris, à l'ICS (International Continence Society) ;
- et du 17 au 20 novembre, à Paris, au congrès de l'AFU.
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