Un programme européen pour la prévention du suicide chez les adolescents vient d’être lancé. Près de 11.000 européens âgés de 14 à 16 ans répondront à trois questionnaires étalés durant une année, «afin d'avoir une base de données sur leur mode de vie, leurs comportements à risque et leur relation au système de santé», expliquent les organisateurs. Baptisé de son acronyme anglais «Seyle» ce programme devrait communiquer ses résultats définitifs d'ici trois ans. Outre la France, l'Allemagne, l'Autriche, l'Espagne, l'Estonie, la Hongrie, l'Irlande, Israël, l'Italie, la Roumanie et la Slovénie, participent au programme, et la Suède est le centre coordinateur.
Le volet Français de l’enquête, présenté mercredi à Nancy doit interroger un millier de lycéens lorrains. «Nous voulons connaître les soucis des jeunes Européens: aujourd'hui, on se rend compte qu'on ne sait pas grand chose et que ce sont les adultes qui parlent pour les adolescents», a expliqué le professeur Jean-Pierre Kahn, psychiatre au CHU de Nancy, qui mène la partie Française de l’étude en collaboration avec l'Inserm et l'académie de Nancy-Metz. Une vingtaine de lycées de la région Lorraine participent à l'enquête.
D'après une enquête de l'Insee de 2007, en France, 10.000 à 11.000 personnes se suicident chaque année, dont 600 âgées de 14 à 16 ans. C’est la deuxième cause de mortalité de cette tranche d'âge après les accidents de la route.
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