LES HÔPITAUX UNIVERSITAIRES de Strasbourg, associés à sept partenaires français, luxembourgeois, belge, néerlandais, allemand et suisse, vont mener un programme européen de recherche sur la santé et le vieillissement, portant notamment sur l'épidémiologie, l'amélioration des soins et l'échange de bonnes pratiques de prise en charge.
Financés pour moitié par l'Union européenne et pour moitié par leurs participants, les programmes « Interreg » visent à développer la coopération entre les régions européennes situées dans une même zone géographique. Plus de 80 projets de ce type concernent par exemple la zone « Europe du Nord-Ouest » dont fait partie l'Alsace, mais le projet piloté par Strasbourg est le seul programme « santé » à avoir été mis en place dans ce cadre. De 2003 à 2007 déjà, les HUS s'étaient associés avec le CHU de Liège (Belgique) et le centre hospitalier de Luxembourg pour un dossier Interreg portant sur la coopération hospitalière.
Le nouveau programme réunit à nouveau les CHU de Strasbourg et de Liège et l'hôpital de Luxembourg, auxquels se sont joints le centre hospitalier régional de Metz-Thionville, l'institut de santé mentale de Mannheim (Allemagne), le département de psychiatrie de Maastricht (Pays-Bas), la faculté de psychologie de Genève et le conseil général du Bas-Rhin. Doté d'un budget de 4,5 millions d'euros, il s'achèvera en 2013 après avoir exploré plusieurs champs d'action, répartis entre les différents participants. C'est ainsi que Strasbourg et Luxembourg travailleront plus particulièrement sur des projets de domotique et assureront le support informatique du programme, alors que Metz-Thionville et Genève s'intéresseront essentiellement à l'évaluation des politiques de santé et des pratiques de soins menées dans les différents pays. Maastricht et Mannheim se concentreront pour leur part sur l'épidémiologie et la démographie. Les résultats des recherches et des travaux communs contribueront, espèrent les participants, à favoriser l'émergence d'un «pôle d'excellence et de référence» pour mieux répondre, dans le domaine de la santé, aux effets du vieillissement de la population. Ce programme répond aussi au besoin de développer des actions de coopération sanitaires concrètes, actions jugées « prioritaires » par tous les responsables politiques européens, mais, en pratique, bien moins nombreuses que celles entreprises dans d'autres secteurs d'activité.
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