« Comment vous sentez-vous aujourd'hui ? » La question est sans cesse posée au personnage principal de la pièce de la dramaturge britannique Margaret Epson, « Un trait de l'esprit ». La réponse est celle d'une patiente en phase terminale d'un cancer des ovaires.
Pour parler de la douleur, les laboratoires Janssen-Cilag ont invité des équipes soignantes (médecins de ville, médecins hospitaliers, infirmières, pharmaciens) à assister à travers toute la France aux représentations de cette tragédie qui dévoile de façon réaliste et parfois cruelle la façon dont les patients vivent un traitement aussi lourd. Partenaire d'actions de sensibilisation auprès du grand public et de professionnels de la santé à la question de la douleur, ce laboratoire lance à présent un programme de formation médicale continue par correspondance mis à la disposition du corps médical, notamment des 33 000 médecins généralistes.
« Prenant sa part de responsabilité dans ce défi majeur qu'est la lutte contre la douleur cancéreuse, Janssen-Cilag se donne à la fois pour objectif de participer à l'innovation thérapeutique et à la formation du corps médical, mais aussi de favoriser une prise de conscience plus large : la parole ne guérit pas de la douleur, mais elle libère le patient, elle instaure un dialogue, et ainsi, elle permet évaluation, diagnostic et prise en charge », explique le laboratoire.
Une étude de 1995 (Larue et coll., Multicenter Study of Cancer Pain and its Treatment, BMJ, 310) met en évidence l'importance de la douleur liée au cancer. Sur 200 000 nouveaux cas de cancers diagnostiqués chaque année en France, 57 % des patients étaient victimes de douleur ; parmi lesquels 69 % considéraient cette douleur comme la pire et une raison de limiter leur activité. Trente pour cent des patients douloureux n'avaient aucun traitement antalgique. La moitié des patients recevant un traitement antalgique estimaient que leur douleur n'était pas suffisamment soulagée.
Par correspondance
Le programme de FMC « Antalgie ensemble » commencera en juin et aura comme particularité de faire travailler ensemble les différents acteurs sur le thème de la douleur : médecins, infirmières, pharmaciens et patients. Trois thèmes ont été retenus : l'évaluation de la douleur, l'étiologie de la douleur cancéreuse, les antalgiques et les traitement adjuvants. Réalisé par l'institut Ampère, le programme sera présenté par un délégué au cabinet et sera effectué ensuite par correspondance sous forme de formation autoévaluée qui donnera lieu à un certificat. Il s'agira, selon le laboratoire, « d'une formation concrète et pratique qui permettra d'apprendre à évaluer la douleur, ce qu'on ne sait pas forcément faire au cabinet, comprendre d'où viennent les douleurs et apprendre à prescrire les antalgiques de palier III, qui sont utilisables très facilement, et pas seulement pour les patients en fin de vie ».
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