En 2010, 20% des DASRI passent par la filière de prétraitement par désinfection. Une demi-douzaine d’appareils de banalisation1 validés par le Conseil supérieur d’hygiène publique de France (CSHPF) sont commercialisés et s’adressent aux hôpitaux et cliniques. L’hôpital doit obtenir un arrêté préfectoral d’autorisation d’exploiter. Le procédé de prétraitement comprend généralement deux phases. Premièrement, est réalisé un déchiquetage et/ou un broyage des déchets d’activités de soins à risque. Deuxièmement, des procédés thermiques (vapeur, micro-ondes) ou chimiques entament une désinfection qui vise à ramener les DASRI à un niveau de contamination assimilable à celui des ordures ménagères.
Les avantages et les contraintes
Ces procédés permettent de réduire les caractères infectieux au plus près de sa source. Ils réduisent très fortement le volume des DASRI et limitent le transport et la pollution engendrée par les camions. Ils ne génèrent ni rejets atmosphériques, ni rejets chimiques, ni radiations. Leur installation et leur mise en œuvre sont rapides. L’établissement est autonome dans sa gestion de DASRI, puisqu’il en maîtrise la chaîne du traitement. Une étude d’opportunité sur la banalisation des DASRI en Paca a mis en évidence que de tels procédés permettent de diminuer le coût de la tonne traitée3 de 40 à 50 %.
Trois solutions organisationnelles
Différents modes de fonctionnement peuvent être envisagés. Dans la solution « individualisée », l'hôpital exploite un équipement in situ pour son propre compte. La solution « mutualisée » nécessite de s’équiper et de traiter ses déchets ainsi que ceux d’autres structures de santé par le biais d’une convention ou en régie directe. Enfin, la solution « prestataire » fait appel a des prestataires de services4 qui se positionnent comme les concurrents des incinérateurs.
2. Hors coûts du personnel, y compris le transport et le traitement.
3. Dalkia, Sita, Onyx, Cosmolys.
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