UN DÉTENU de la maison d’arrêt de Dijon (Côte-d’Or) a été attaché à son lit pendant trois semaines au centre hospitalier spécialisé (CHS) de la ville, où il était hospitalisé d’office pour prévenir un acte suicidaire, rapporte l’Observatoire international des prisons.
En l’absence de chambre sécurisée disponible dans le service, C. R. a été maintenu, le bassin, les deux pieds et l’une des mains sanglés, du 27 juin au 17 juillet. Entre le 5 et le 14 juillet, il a reçu des injections destinées à prévenir tout risque de phlébite résultant de sa contention. Interpellée par le personnel médical sur le manque de moyens, tant humains que matériels du service, la direction du CHS a affecté au prisonnier une aide-soignante, pour lui permettre de se lever et de sortir de sa chambre entre le 11 et le 17 juillet. A l’OIP, qui s’inquiétait de la situation, on a répondu «que la prescription de contention a été ordonnée pour la sécurité du patient et son intégrité physique et psychique».
Le Comité européen pour la prévention de la torture et des peines ou traitements inhumains ou dégradants (CPT) considère que : «un détenu malade mental doit être pris en charge et traité dans un milieu hospitalier équipé de manière adéquate et doté d’un personnel qualifié». En outre, le CPT estime que «le recours à des instruments de contention physique ne saurait être que très rarement justifié et doit toujours se faire sur ordre exprès d’un médecin ou être immédiatement porté pour approbation à la connaissance de celui-ci».
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