L’affection est certes rare, mais dramatique puisqu’assortie d’une mortalité de 45 à 95 %. C’est dire tout l’espoir fondé dans les premiers résultats d’une équipe INSERM contre l’hépatite fulminante. Une molécule baptisée HIP/PAP (pour human Hepatocarcinoma-Intestine-Pancreas/Pancreatitis-Associated Protein) s’est montrée efficace successivement in vitro et chez l’animal, puis bien tolérée dans un essai de phase 1. C’est ainsi qu’un essai de phase 2 a commencé en septembre dernier, qui devrait inclure 60 patients atteints d’hépatite fulminante. Premiers résultats attendus à la fin de 2012.
L’équipe de Jamila Faivre et Christian Bréchot (INSERM et université Paris-Sud 11) est partie d’un fait connu. Au cours de l’hépatite fulminante, plusieurs molécules liées au stress oxydatif et à l’apoptose induisent des lésions tissulaires massives et bloquent la prolifération hépatocytaire. Parmi les rares molécules susceptibles d’enrayer le phénomène, les Français se sont intéressés à la protéine HIP/PAP recombinante. Elle semblait susceptible d’entraîner régénération et protection tissulaires.
Après les essais chez l’animal, un essai de phase 1 mené en 2009 a conclu à la non-toxicité de HIP/PAPrc chez l’homme et a permis d’en déterminer la pharmacocinétique. Il a été suivi de la mise en place d’une phase 2, menée contre placebo. Les participants recevront une dose toutes les 12 heures (20 mg/j) pendant 3 jours. L’objectif du traitement est de ralentir la perte d’hépatocytes assez longtemps pour que la régénération puisse se produire.
« Hepatology », doi10.1002/hep.24087.
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