Les ministres de la Santé et de l'Enseignement scolaire ont inauguré dans la capitale, le 17 octobre, l'un des premiers lycées non fumeurs de France.
Victor-Duruy (1 800 élèves), dans le 7e arrondissement, est l'un des trois établissements parisiens, avec Carnot et Dorian, à expérimenter l'abstinence totale de cigarettes à l'intérieur des locaux. Sur l'ensemble du territoire, 22 établissements ont répondu à l'appel ministériel « No smoking ». Les 21 autres lycées ont déjà interdit le tabac, ou l'auront fait d'ici à la rentrée des vacances de Toussaint. Ainsi, Victor-Duruy a mis fin au coin fumeurs pour le personnel et à la tolérance à fumer en cour de récréation pour les élèves. L'infirmière, chargée du pilotage de l'opération et de son accompagnement, a droit, par dérogation du ministère de la Santé, de distribuer des substituts nicotiniques aux élèves qui voudraient arrêter de fumer.
Pour l'heure, les avis sont partagés quant aux retombées de l'opération. « Hypocrisie. Y'a qu'à sortir et on ne va pas s'en priver », ricanent Olivia et Sarah, cigarette aux lèvres sur le trottoir d'en face. « Déjà, la loi Evin interdisant aux usagers de fumer dans un lieu public s'applique dans les établissements scolaires mais nous voulons aller plus loin, faire que tous nos lycées soient véritablement et définitivement non fumeurs, d'où le lancement de cette expérimentation que nous espérons bien pouvoir généraliser ultérieurement », a déclaré Xavier Darcos. « C'est notre devoir de faire prendre conscience aux jeunes des dangers du tabac, du dangerqui peut mener au cancer (et) raccourcir leur vie de vingt ans », a ajouté Jean-François Mattei.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature