Franchement est-il bien raisonnable de dépenser autant pour la santé ? On a versé en 2015 200 milliards d’euros pour l’ensemble des dépenses de santé*. A quoi cela sert-il ? D’année en année les épidémiologistes recensent de plus en plus de malades. C’est un truc de dingue… Avec le reste à charge zéro pour les prothèse auditives et dentaires, la facture va encore s’alourdir. Monsieur le Président, pourquoi vraiment tenez vous à respecter une promesse de campagne ? Pour que les pôvres entendent mieux à l’avenir vos propos honteusement volés ? En 2019, le secteur hospitalier, public et privé, disposera-t-il de nouvelles ressources ? Les acteurs devront attendre les annonces « à l’été ». Et la tension monte même chez des responsables qui pratiquent la maîtrise du verbe et le contrôle des passions. En témoigne Pascal Roché à une conférence de presse organisée ce matin sur les innovations organisationnelles de son groupe. La perte nette enregistrée du 1er juillet au 31 décembre 2017 par le groupe Ramsay Générale de Santé, comme le déficit des CHU, traduit bien une situation de crise.« Nous sommes tous dans une impasse en matière d’investissements », précise le directeur général du premier groupe d’hospitalisation privée. Le temps de la décision approche. Faut-il espérer pour éviter des déconvenues que les soignants soient enfin classés dans le clan des riches, semble-t-il promis à un meilleur traitement par le Château ?
*Jean de Kervasdoué, Qui paiera pour nous soigner, Fayard, 2017.
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