Un rapport remis à Jean-François Mattei, le 2 octobre, plaide pour la « promotion de la santé mentale » et le développement de la psychiatrie par l'obtention de moyens.
« La psychiatrie, et avec elle la santé mentale, est aujourd'hui exposée, menacée », écrit la mission conduite par le Dr Philippe Cléry-Melin, directeur de la Maison de la santé de Bellevue, à Meudon (Hauts-de-Seine), notant que « de nombreux rapports et plans successifs n'ont pas permis d'apporter toutes les réponses aux attentes des professionnels, des patients et de leurs familles ».
La psychiatrie est appelée, notamment à « s'ouvrir », à « faire l'effort d'imaginer ce qu'elle peut apporter à la santé publique ». Selon l'étude, elle « doit plus encore sortir de ses hôpitaux, de ses cliniques » et « pendre parti ». Pour ce faire, « il lui faudra, d'abord, des moyens », humaines et matériels, « rien ne pouvant se réaliser sans eux », mais également « une implication de tous les acteurs ». A ce propos, le Dr Cléry-Melin se demande « combien la société est prête à investir dans les soins aux personnes qui souffrent de troubles mentaux », et « quelles sont les priorités qu'elle se fixe ».
Le plan proposé vise, entre autres, à « réorganiser l'offre de soins de première ligne avec les médecins généralistes, renforcer les liens avec le dispositif de soins spécialisés et faciliter l'accès aux psychothérapies », et « à réduire les inégalités de soins », dont les « disparités géographiques ». Il a, en outre, pour objectif de doter la santé mentale d'un « cadre spécifiquement adapté à la prise en charge des troubles psychiatriques des personnes âgées » et à « mieux dépister et traiter les troubles psychiques des enfants et des adolescents ».
Ces propositions seront soumises à une concertation élargie, associant les professionnels, du public et du privé, ainsi que les associations de malades et des familles, « afin d'élaborer un plan global sur la santé mentale lors du premier semestre 2004 », fait savoir le ministère de la Santé. Déjà, ce dernier retient « trois axes majeurs » : réorganiser l'offre de soins de premier recours et en réduire les disparités géographiques, renforcer l'encadrement de la psychothérapie, et dégager une approche de prise en charge spécifique pour les détenus, les enfants et les personnes âgées.
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