Le gouvernement lance un plan d'éradication de la tremblante du mouton, maladie dont 298 cas ont été recensés depuis la mise en œuvre de la déclaration obligatoire en 1996. Il répond à l'éventualité d'une relation entre la maladie de la vache folle (transmissible à l'homme) et la tremblante du mouton (non transmissible), même si, à ce jour, la présence d'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) chez le mouton n'a jamais été mise en évidence dans les élevages.
Première mesure : lorsqu'un cas de tremblante est diagnostiqué dans un troupeau, seuls les moutons génétiquement résistants seront préservés, les autres étant abattus. Les animaux résistants seront sélectionnés grâce à un test de génotypage. Dans les troupeaux de chèvres, tous les animaux seront éliminés en raison de l'impossibilité de déterminer la résistance de ces espèces à la maladie.
Actuellement, seuls les moutons cliniquement malades sont euthanasiés et détruits. Les autres ovins sont abattus et entrent dans la chaîne alimentaire après élimination des matériels à risque spécifiés (MRS, rate, cervelle, moelle épinière, selon l'âge des animaux).
Cette mesure de police sanitaire doit déboucher, à terme, sur l'éradication de la maladie, grâce à un programme quinquennal d'amélioration génétique des races ovines.
Parallèlement, une campagne de dépistage par tests rapides est prévue au niveau européen. En France, elle sera lancée en avril et portera sur quelque 97 000 prélèvements effectués sur des moutons et des chèvres dans les abattoirs et les centres d'équarrissage. Si un résultat se révèle positif, le laboratoire de l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (AFSSA) à Lyon devra confirmer l'analyse. Les tests actuellement disponibles ne permettent pas de distinguer tremblante et ESB.
Enfin, un système de traçabilité et d'étiquetage des viandes de ces espèces, proche de celui existant déjà pour la viande de bœuf, devrait être mis en place.
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