La prévalence de l'asthme est en augmentation et son contrôle n'est pas assuré chez 20 % des patients. L'inobservance est parmi les principales causes. D'où l'importance d'une éducation aidant le patient à identifier les facteurs déclenchants d'une exacerbation et à prévenir les crises par l'éviction de l'agent déclenchant et par la prise régulière de traitements préventifs et curatifs. Il doit reconnaître un asthme non contrôlé : aggravation progressive, augmentation de la consommation des bêta 2-mimétiques, diminution de leur efficacité, diminution progressive de la valeur du débit de pointe (DEP), variations diurnes du DEP > 30 %. Une exacerbation sévère peut évoluer vers un asthme aigu grave nécessitant une hospitalisation d'urgence.
La symptomatologie de l'asthme est variable ; le choix du traitement repose sur trois critères : la sévérité (évaluée sur plusieurs mois), le contrôle de l'asthme (sur les quinze jours qui précèdent la consultation) et la gravité de la crise elle-même. Cette variabilité suggère qu'il est plus logique de moduler le traitement plutôt qu'administrer des doses fixes.
« Face à un asthme persistant, le traitement de fond doit être donné à la dose minimale efficace afin d'éviter les effets secondaires et avoir un meilleur index thérapeutique. Toutefois, malgré le traitement de fond, les patients asthmatiques peuvent faire une exacerbation quel que soit le niveau de sévérité de leur asthme. Lorsque des exacerbations surviennent, elles doivent être prises en charge rapidement et le traitement doit être majoré de façon transitoire », estime le Pr M. Humbert. Il est capital d'impliquer le patient dans la prise en charge et d'établir avec lui un plan d'action écrit, qui lui donne des indications sur la conduite à suivre en fonction de ses symptômes et de l'évolution de son débit de pointe.
Les associations de corticoïdes inhalés et de bêta 2-mimétiques sont les traitements recommandés par différents consensus dans l'asthme persistant modéré à sévère. Symbicort Turbuhaler, association de budésonide et de formotérol, est considéré comme un traitement permettant de répondre à la nécessité d'adapter les doses au contrôle de l'asthme. Certes, la plupart des patients adultes sont équilibrés avec la posologie usuelle quotidienne allant de 200/12 μg à 800/24 μg ; cependant, des exacerbations peuvent survenir même si un traitement de fond est efficace et régulièrement pris. D'ou les études qui ont comparé la stratégie de modification des doses de Symbicort Turbuhaler en cas d'exacerbation (de 8OO/24 μg à 1 6OO/48 μg) versus la stratégie à doses fixes : les patients pouvaient donc diminuer les doses lorsque le contrôle était atteint et augmenter la posologie (pendant sept à quatorze jours) en cas de détérioration du contrôle de la maladie. Ces études montrent qu'avec Symbicort Turbuhaler à doses adaptées, les exacerbations sévères sont moins nombreuses (p < 0,05), les hospitalisations sont diminuées, les jours sans symptômes sont augmentés et la consommation moyenne de ce médicament est moindre (p < 0,001) qu'avec la stratégie thérapeutique à doses fixes.
L'AMM permet désormais d'augmenter le nombre d'inhalations chez certains adultes (18 ans et plus) qui le nécessitent jusqu'à un maximum de quatre inhalations deux fois/j pour Symbicort Turbuhaler 200/6 μg, de deux inhalations deux fois/j pour Symbicort Turbuhaler 400/12 μg ; l'extension de la posologie permet d'augmenter les doses de façon temporaire jusqu'à 1600/48 μg/j.
Conférence de presse organisée par les Laboratoires AstraZeneca avec la participation du Pr M. Humbert (Clamart) et des Drs M. Malka (Melun) et J. Ostinelle (AstraZeneca).
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