Il était temps! A quelques semaines de la rentrée universitaire, la nomination annoncée de 24 nouveaux postes de maîtres de conférence généralistes dans les facultés de médecine devraient apporter un peu d’oxygène aux départements de médecine générale. Certes, on n’est pas encore au seuil de 50 nominations d’enseignants associés par an prévu par la loi Bachelot. Pourtant, Vincent Renard, président du Syndicat national des enseignants de médecine générale (SNEMG) ne boude pas son plaisir. "C’est une heureuse surprise, à laquelle nous avions beaucoup travaillé, mais le ministère de l’Enseignement supérieur a compris que ces nominations étaient indispensables, car, avec la hausse du numerus clausus et la mise en place du stage de deuxième cycle au cabinet, les départements de médecine générale étaient à l’agonie, une axphyxie qui rendait impossible la rentrée à venir."
C’est donc une première! Ainsi que le rappelle le SNEMG, pour la première fois, le ministère de l’enseignement supérieur a donc suivi totalement l’avis du Conseil national des universités, sans rabioter sur les créations. Et en tout, 27 généralistes candidats seront donc nommés * en plus en cette rentrée, soit 24 créations nettes de postes en médecine générale. Pour le SNEMG, c’est un essai à transformer car "la situation va rester extrèmement difficile notamment dans les facultés où le nombre d’internes va largement augmenter." Mine de rien, certaines facs sont confrontés à des hausses très importantes du nombre d’internes en médecine générale: +18% en Ile de France, +20% à Bordeaux, +24% à Clermont-Ferrand, +30% à Nantes, +36% à Besançon, +55% à Toulouse, +62% à Montpellier, +71% à Nice !"
Et pour autant, les effectifs globaux progressent dans les départements de médecine générale. Cette année, on va donc passer de 134 postes de professeurs et maîtres de conférence généraliste à 158. "C’est une bonne nouvelle, mais on attend la suite", résume Vincent Renard, qui fait allusion à la nomination espérée de professeurs titulaires parmi les enseignants généralistes. Une décision que le SNEMG souhaite imminente, puisque 38 dossiers ont été validés par le conseil national d’intégration.
Parallèlement, la situation semble s’améliorer aussi en ce qui concerne les effectifs de maîtres de stage. "On est à quasiment 6000 généralistes maîtres de stage aujourd’hui, contre 4000 seulement il y a encore deux ans," rapporte le Dr Renard. Avec la création du Saspas et la généralisation du stage de 2d cycle chez le généraliste, les besoins sont, de ce point de vue, considérables. Pourtant, "trouver un bon professionnel qui accepte de s’investir, c’est compliqué" reconnait le président du SNEMG.
En cette fin d’été, pour que l’éclaircie soit parfaite à la fac, il faudrait aussi que soient nommés suffisamment de nouveaux chefs de clinique en médecine générale. Seule une quinzaine de nomination pourraient avoir lieu cette année, alors que la loi Bachelot en prévoit une cinquantaine par an. Les internes de l’Isnar-IMG s’impatient. Et si Vincent Renard comprend cette exaspération, il tente une explication: "on escompte bien que les années suivantes il y a en aura plus. Mais pour encadrer des chefs de cliniques, il faut d’abord des professeurs titulaires et de vrais équipes d’enseignants."
Isabelle AUGER, Paris 7
Sylvie ERPELDINGER, Lyon
Sandrine HUGE, Rennes
Jean-Christian GRALL, Strasbourg
François BIRAULT, Poitiers
Jean-Paul CANEVET, Nantes
Sébastien LERUSTE, Lille
Gaëtan GENTILE, Marseille
Jacques CITTEE, Paris 12
Martine BRIN, Grenoble
William DURIEUX, Bordeaux
François MORLON, Dijon
Emmanuel LEFEBVRE, Rouen
Rodolphe CHARLES, Saint-Etienne
Paolo DI PATRIZIO, Nancy
Pierre BARRAINE, Brest
Dominique AMBROS, Reims
Michaël NEMORIN, Paris 13
Jean ROBERT, Tours
Jacques RAMBAUD, Montpellier
Gilles GARDON, Nice
Pierre-François CHEVALLIER, Marseille
Jean-Marc ROYE, Clermont-Ferrand
André STILLMUNKES, Toulouse
Jean-Claude SCHWARTZ, Paris 5
Jean-Claude DARRIEUX, Paris Ile-de- France-ouest
Eric CAILLIEZ, Angers
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