Le centre hospitalier régional universitaire (Chru) de Tours a annoncé qu'un patient souffrant d'un cancer du système nerveux avait subi en 2004 une «surirradiation accidentelle lors de séances de radiothérapie». «Les médecins ont relevé des troubles neurologiques anormaux sur ce patient fin 2006 et conclu à un accident thérapeutique», a expliqué Jean-Pierre Bernard, directeur adjoint du Chru. Une enquête interne a démontré qu'il y avait eu «un problème de dysfonctionnement dans l'organisation» générale des soins, a-t-il poursuivi. Il a précisé que la direction de l'hôpital ne mettait pas en cause le personnel. «L'ensemble des dossiers de patients reçus entre le 1erjanvier 2003 et le 31décembre 2006 ont depuis été réexaminés. Sur ces 163dossiers, aucun problème n'a été relevé», souligne le directeur adjoint. Le patient surirradié n'a pas porté plainte pour le moment.
En février, le service de radiothérapie de l'hôpital d'Epinal avait dû fermer par précaution après qu'une personne était morte et treize autres blessées à la suite de surirradiations. Dix patients ou leur famille ont déposé plainte pour homicide involontaire ou blessures involontaires. L'Autorité de sûreté nucléaire avait relevé en janvier que plusieurs accidents graves de radiothérapie survenus en 2005 et 2006 dans des hôpitaux français étaient de nature à remettre «en cause l'impression globale de progrès enregistrés ces dernières années dans le domaine de la radioprotection médicale».
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