LE TRIBUNAL des affaires de Sécurité sociale (Tass) de Bourges (Cher) a reconnu comme maladie professionnelle la maladie de Parkinson dont souffre un homme de 52 ans qui avait été exposé à des pesticides.
Ancien directeur salarié d’une exploitation agricole du Berry, M. V. a contracté la maladie de Parkinson, en 1998, à l’âge de 44 ans. Pour lui, il ne fait aucun doute que la manipulation de pesticides à laquelle il s’est livré pendant des années explique l’apparition de son affection. Mais la Mutualité sociale agricole (MSA) et le Comité régional de reconnaissance des maladies professionnelles (Crrmp) d’Orléans ont refusé sa demande. C’est au vu d’un avis du Crrmp de Clermont-Ferrand, en date de décembre 2005, faisant état d’une «relation de cause à effet directe et essentielle entre la pathologie présentée et le cursus laboris de M.V.», que le Tass du Cher a pris sa décision, qui constitue une première.
Une trentaine d’études épidémiologiques internationales évoquent, depuis les années 1980, un risque supplémentaire de 50 à 90 % de développer la maladie chez les personnes manipulant des pesticides. En janvier 2005 (« le Quotidien » du 26), le Dr Alexis Elbaz a reçu le prix Epidaure de la recherche pour son enquête cas-témoins parmi des affiliés à la MSA qui démontre le lien entre exposition professionnelle aux pesticides et maladie de Parkinson, et met en évidence un facteur de susceptibilité génétique.
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