L'AQIM (Association qualité et information médicale) milite, depuis sa création, pour l'amélioration de la visite médicale. Après avoir joué un rôle moteur dans la certification qualité de la visite, elle a mis au point un observatoire l'OBSAQIM.
Cet outil a pour objectif, à l'aide de données recueillies par Internet auprès d'un large panel de médecins, d'analyser la qualité de la visite médicale (VM), dans sa globalité (durée, contenu, jugement global, impact sur l'image du laboratoire…) et produit par produit (durée, supports utilisés, intérêts, impact sur les prescriptions…). Afin de répondre aux exigences de la charte et pour piloter en interne la qualité de la VM, le questionnaire est scindé en cinq parties : caractéristiques de la visite, qualités perçues concernant les discours produits et le visiteur médical, qualité de la visite médicale dans son ensemble et, enfin, déontologie de la visite.
Les premiers résultats obtenus en 2007 montraient que la durée moyenne d'une visite était un peu inférieure à 10 minutes, le nombre de produits présentés étant toujours en moyenne de 2,42, soit une moyenne de 3,45 min par produit.
La fiche posologique est le support le plus utilisé (52 %) devant l'aide visuelle (30 %).
Mais la partie la plus intéressante des données fournies par l'observatoire concerne sans doute la notation par le praticien des différents aspects de la VM.
À ce sujet, une nouvelle vague de résultats, en mai 2008, met en évidence une amélioration de la qualité de la VM depuis novembre 2007. Sur une échelle allant de 1 à 10, la qualité perçue concernant les discours sur les produits passe de 6,55 à 7,09. La déontologie de la visite s'améliore également, passant de 6,67 à 7,05. Il s'agissait là des aspects recueillant les moins bonnes appréciations.
Comme on pouvait s'y attendre, la qualité perçue concernant le visiteur lui-même est supérieure, mais, à ce niveau, les données sont assez stables (7,90 et 8,03). Il en va de même pour la qualité de la visite dans son ensemble (7,01 et 7,17).
La visite hospitalière plébiscitée.
La visite médicale en milieu hospitalier est encore mieux jugée que celle réalisée en ville. Il s'agit du niveau scientifique du délégué, de la qualité de l'information ou de la crédibilité du discours ; la qualité est jugée correcte ou optimale par tous les praticiens interrogés. En ville, on note tout de même, selon les items, de 8 à 13 % des praticiens qui jugent le niveau insuffisant ou minimal, ce qui est au demeurant relativement peu.
Les responsables de l'AQIM ajoutent que l'analyse des données met en évidence des différences notables entre les laboratoires souscripteurs et entre les classes de produits présentés : on n'en saura pas plus à ce sujet car les données fournies à chaque laboratoire demeurent confidentielles. On n'en est pas encore à l'étude comparative des VM.
Conférence de presse organisée par l'AQIM.
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