Maltraitance des personnes âgées

Un observatoire des signalements

Publié le 25/03/2004
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LES VIOLENCES infligées aux personnes âgées « sont une réalité à domicile et en établissement ». On peut estimer entre 700 000 et 800 000 le nombre de victimes, a souligné le secrétaire d'Etat Hubert Falco dans une communication en conseil des ministres. Ce constat inquiétant a motivé la création du Comité de vigilance contre la maltraitance des personnes âgées, installé en novembre 2002. Ses objectifs sont de sensibiliser les différents acteurs, d'accroître leur capacité à repérer les situations génératrices de maltraitance et de mettre en œuvre un dispositif efficace « prévention - signalement - action ».
Dans le prolongement de cette action, le secrétaire d'Etat aux Personnes âgées annonce la mise en place en mai d'un « système d'information », sorte d'observatoire, qui permettra « un suivi en temps réel des signalements et des enquêtes ». Une expérimentation aura lieu très prochainement dans plusieurs départements : Seine-Maritime, Eure-et-Loir, Indre-et-Loire, Eure-et-Loire. Elle se traduira par une campagne de sensibilisation, destinée au grand public, et la mise en place d'un accueil téléphonique des signalements. Les service de l'Etat, les départements et le tissu associatif sont partie prenantes.
« La maltraitance emprunte parfois les formes les plus diverses : violences psychologiques, verbales, physiques, financières, médicamenteuses et civiques », souligne Hubert Falco. Elle ne se réduit pas aux questions de moyens des établissements. Le respect de la dignité des conditions de vie impose des contrôles efficaces. En 2002, en raison de situations préjudiciables aux droits de la personnes, on a procédé à 52 fermetures de maisons d'hébergement, et en 2003 à 65.
Le plan vieillissement solidarité prévoit d'allouer quelque 4,2 milliards d'euros aux structures d'accueil entre 2004 et 2007, afin d'améliorer la vie des seniors.

> PH. R.

Source : lequotidiendumedecin.fr: 7507