L’étude OCS chez le patient cancéreux douloureux

Un observatoire des primoprescriptions des antalgiques de palier 3

Publié le 22/01/2007
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EN FRANCE, de plus en plus de sujets vivent avec un cancer ; cette situation s’explique en partie par le nombre croissant de nouveaux cas annuels (278 000 nouveaux cas en 2000 contre 170 000 en 1980), mais aussi par la plus grande efficacité des traitements anticancéreux qui permettent d’améliorer la survie des patients.

Ce progrès étant, il n’en reste pas moins que, au cours des périodes de traitement (chimiothérapie, radiothérapie, chirurgie, soins infirmiers...) et de rémission, la douleur persiste ou réapparaît, altérant le vécu quotidien des patients cancéreux.

Circonstances et modalités pratiques.

Pour mieux connaître les pratiques actuelles de prise en charge antalgique chez les patients cancéreux relevant d’un traitement opioïde fort (niveau 3 de l’OMS), hors des structures spécialisées de lutte contre la douleur, Mundipharma, en collaboration avec le groupe de travail spécifique « douleur et cancer » de la Société française d’étude et de traitement de la douleur (Sfetd) a mis en place l’étude OCS (Opioïd Care Survey).

L’objectif principal de l’étude OCS est d’observer et de décrire les circonstances et les modalités pratiques d’une première prescription d’un antalgique de palier 3 chez des patients cancéreux souffrant de douleurs chroniques en fonction du type d’établissement et du profil d’activité du médecin.

Les objectifs secondaires sont le suivi de la prescription au cours du premier mois de traitement avec ses adaptations éventuelles et le recueil des symptômes ayant entraîné la prescription initiale d’un antalgique de palier 3.

Cent vingt-six médecins participants, oncologues médicaux, radiothérapeutes et spécialistes prenant en charge des patients atteints de cancer ont été recrutés, en mars et en avril 2006, au sein de différents types de structures de soins (CHU, Clcc, CH et établissements privés) répartis sur l’ensemble du territoire métropolitain.

Chaque médecin devait inclure dans l’étude les dix premiers patients (hommes et femmes de plus de 18 ans) nécessitant une prescription d’antalgique opioïde. Mille deux cent soixante patients ont été inclus d’avril à octobre 2006. Pour chaque patient, les données étaient recueillies lors de la première prescription d’un traitement antalgique de palier 3, puis au cours d’une deuxième visite programmée après un suivi de trois à cinq semaines.

Le recueil d’information était effectué sur un ordinateur de poche de type Palm qui garantissait une saisie rapide et simple des données en temps réel.

Les résultats préliminaires portant sur 768 patients, hommes et femmes âgés en moyenne de 61 ans, inclus par 108 médecins, ont été présentés au cours d’un déjeuner-débat organisé par Mundipharma lors du 6e Congrès de la Sfetd.

Sept cent vingt et un patients (94,9 %) recevaient déjà un traitement antalgique avant l’inclusion dans l’étude : de palier 1 pour 158 d’entre eux, de palier 2 (30 % avec des formes LP) pour les 563 autres patients.

Les 5,1 %, qui n’étaient pas traités, ont reçu d’emblée un traitement antalgique de palier 3 après la première visite.

Après évaluation de l’intensité douloureuse sur les résultats de l’autoévaluation et de l’hétéroévaluation, le passage au palier 3 était pertinent respectivement dans 79 et 83 % des cas.

Des facteurs qui influencent le choix.

Les facteurs qui influençaient le choix de l’antalgique de palier 3 étaient dans 95 % des cas la bonne connaissance de la molécule et sa facilité d’utilisation, dans plus de 72 % des cas, sa disponibilité sous forme à libération immédiate (LI) et à libération prolongée (LP) et sa rapidité d’action.

Différents antalgiques ont été utilisés seuls ou en association : la morphine LI ou LP, l’oxycodone LI et LP, fentanyl TTS.

Les résultats définitifs qui vont permettre de dresser un tableau des pratiques actuelles de prise en charge de la douleur sévère chronique en cancérologie à l’hôpital feront l’objet de communications scientifiques et de publications au cours de l’année 2007.

Nantes, 6e Congrès annuel de la Sfetd. Symposium organisé par le Laboratoire Mundipharma et présidé par le Dr Alain Serrié (Paris).

Actualités Mundipharma

Créé en France en 2000, Mundipharma est une des sociétés associées indépendantes au sein de l’ensemble Mundipharma/Napp/Purdue.

Ces sociétés visent à offrir aux patients atteints de maladies graves et invalidantes de nouvelles possibilités de traitement dans les domaines tels que les douleurs sévères, l’hémato-oncologie et les maladies respiratoires.

Dans le domaine de l’antalgie, c’est Mundipharma qui, avec Moscontin, a développé la première forme à libération prolongée de morphine. Aujourd’hui, Oxycontin LP (chlorhydrate d’oxycodone) représente une alternative orale de morphine dès la première intention de palier 3, dans la prise en charge de la douleur chronique d’origine cancéreuse, intense ou rebelle aux antalgiques de niveau plus faible, chez l’adulte (à partir de 18 ans).

La gamme OxyContin LP (10 mg, 20 mg, 40 mg, 80 mg) s’enrichit d’un 5e dosage : OxyContin LP 5 mg (dose réduite d’oxycodone destinée aux patients fragiles) associé au système galénique innovant AcroContin, breveté par Mundipharma. Grâce à ce système galénique, la libération d’oxycodone par les comprimés d’OxyContin LP a deux phases, une phase initiale rapide suivie d’une libération contrôlée qui détermine la durée d’action sur douze heures. En outre, le bol alimentaire ne modifie ni l’absorption ni la concentration maximale d’OxyContin LP.

> Dr MICHELINE FOURCADE

Source : lequotidiendumedecin.fr: 8089