Un nouvel espoir français dans le lupus

Publié le 21/01/2013
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Crédit photo : BSIP

Un peptide synthétique développé par une équipe strasbourgeoise s’est révélé très prometteur chez des patients atteints de lupus érythémateux disséminé (LED). Dans un essai de phase IIb chez 149 sujets atteints, ce peptide, le P140/Lupuzor, s’est avéré bien toléré et a permis de faire régresser la maladie lupique de 62 % par rapport aux 39 % du groupe placebo à la 12e semaine de traitement.

L’équipe dirigée par Sylviane Muller à l’Institut de Biologie moléculaire et cellulaire (IBMC) a conçu ce peptide P140 en 2003. Depuis, plusieurs études cliniques, dont celle-ci de phase IIb, ont été réalisées avec le financement d’ImmuPharma-France. Cette société possède une licence exclusive du brevet CNRS sur l’exploitation du peptide.

Bientôt un essai de phase III

L’essai a été réalisé dans 21 centres dans trois pays européens (Bulgarie, Roumanie, Espagne) et en Argentine. Les 149 participants étaient répartis en 2 groupes, groupe Lupuzor ou placebo. Le peptide était administré par voie sous-cutanée, à raison de 200 µg par injection et par patient, une fois toutes les quatre semaines pour une durée de trois mois. Cela était réalisé en association au traitement de fond maintenu à des doses très faibles afin de ne pas influencer les résultats.

Le Lupuzor a d’ores et déjà reçu les autorisations de la FDA pour être testé dans un essai de phase III. « Si les résultats confirment ceux de la phase IIb, le Lupuzor pourrait être commercialisé et occuperait ainsi une position majeure dans le traitement des patients atteints de lupus », estime l’équipe du CNRS.

Communiqué du CNRS.

Dr I. D.

Source : lequotidiendumedecin.fr