L es maladies pneumococciques sont responsables de plus de un million de décès chaque année chez les enfants de moins de 5 ans dans les pays en voie de développement. Dans les pays industrialisés, l'incidence annuelle des maladies pneumococciques invasives chez les enfants de moins de deux ans peut atteindre 160 cas pour 100 000.
Le pneumocoque (S. pneumoniae) est actuellement la première cause de méningite bactérienne en France chez le nourrisson de 2 à 12 mois. Il est responsable de 150 à 200 cas par an de méningites chez les enfants âgés de 1 mois à 16 ans. Sa particularité est d'être responsable de conséquences sévères avec une mortalité importante (8 % des cas), et de nombreuses séquelles (30 % des cas) neurologiques et auditives. La méningite à pneumocoques est la première cause de surdité acquise chez l'enfant.
Le pneumocoque est également le premier responsable des pneumonies bactériennes de l'enfant et, selon les études, le premier ou le deuxième agent pathogène impliqué dans les otites et les sinusites.
Il faut aussi souligner que la résistance aux anti-infectieux est plus élevée chez l'enfant que chez l'adulte. Plusieurs facteurs concourent à cette résistance accrue : le portage plus fréquent, et plus prolongé, la consommation d'antibiotiques plus importante et enfin la vie en collectivité.
En 2001, il est donc plus difficile de traiter les infections pneumococciques de l'enfant qu'il y a 10 ans, malgré l'arrivée de nouvelles molécules.
Prévention des pneumococcies invasives
Avec la mise sur le marché d'un nouveau vaccin efficace chez le nourrisson de moins de 2 ans (Prevenar), on assiste donc à un grand pas dans la prévention des maladies pneumococciques invasives. En plus de la protection contre certaines maladies, il pourrait permettre de réduire le recours à des antibiotiques parfois coûteux et la prolifération de souches résistantes. Prevenar protège contre sept sérotypes de S. pneumoniae, causant environ 71 à 86 % des infections pneumococciques invasives chez les enfants européens de moins de deux ans, dont la bactériémie et la méningite ; ces sérotypes représentent plus de 80 % des souches résistantes aux antibiotiques.
Amphi parrainé par les Laboratoires Wyeth Lederlé et présidé par le Pr Philippe Reinert (CHI Créteil).
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