Après KRAS (25 % des cas), EGFR (10 à 15 %) et ALK (environ 4 %), un nouveau gène peut être en cause dans le cancer du poumon non à petites cellules (CPNAPC), à savoir ROS1.
À l’origine, des réarrangements de ROS1 ont été décrits dans des tumeurs cérébrales. Puis, plus récemment, chez un patient atteint d’un CPNAPC et dans une lignée cellulaire de CPNAPC.
Dans le cadre d’un nouveau travail, des Américains (Alice Shaw et coll.) et des Chinois ont passé au crible des échantillons provenant de plus de mille patients atteints d’un CPNAPC. Des réarrangements de ROS1 ont été détectés dans 18 tumeurs (prévalence de 1,7 %) et des réarrangements d’ALK dans 31 échantillons.
Un peu plus tôt, une équipe du Massachusetts General Hospital (MGH) avait trouvé qu’un inhibiteur expérimental d’ALK arrête la croissance de lignées cellulaires ROS1+. Ce qui a suggéré que les tumeurs ROS1+ pouvaient être sensibles au crizotinib ; et a conduit les chercheurs à développer un test ROS1. Au même moment, un patient dont le cancer pulmonaire ne répondait pas aux anti-EGFR a été adressé au MGH pour un test génétique. Sa tumeur est apparue négative pour ALK mais positive pour ROS1. Le patient a donc été inclus dans une extension de l’essai crizotinib dont les premiers résultats avaient été rapportés dans le « New England Journal of Medicine » du 28 octobre 2010. Quand ce patient a été enrôlé dans cette extension en avril dernier, il était très malade, presque incapable de marcher. Après quelques jours de crizotinib, il se sentait mieux ; en quelques semaines, ses tumeurs pulmonaires avaient régressé ; neuf mois plus tard, il continue à aller bien. D’autres patients ROS1+ ont été enrôlés dans cet essai.
« Journal of Clinical Oncology » online.
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