Tout en avertissant la communauté internationale que la tuberculose se propage à une vitesse alarmante dans le monde entier, avec 2 millions de morts pour la seule année 2000, la coalition Halte à la tuberculose, dont font partie l'Organisation mondiale de la santé et la Banque mondiale, lance un nouveau plan pour renverser la tendance et appelle les gouvernements à augmenter considérablement leur appui financier.
Ce sont les populations vulnérables et démunies qui sont les plus exposées au risque de contracter cette maladie, rappelle l'OMS. L'Afghanistan et le Pakistan, par exemple, sont déjà confrontés à de forts taux d'infection. Des centaines de milliers de réfugiés vivent entassés le long de la frontière entre les deux pays et un nombre encore plus grand de personnes risquent d'être victimes de la maladie. Au total, 22 pays en développement comptent près de 80 % des cas de tuberculose.
Le Plan mondial contre la tuberculose propose de développer l'accès national à DOTS, la stratégie par laquelle les agents de santé et les bénévoles des collectivités traitent les malades avec une association puissante de médicaments dont le prix ne dépasse pas 10 dollars.
Le plan mondial prévoit également la prévention de la tuberculose à bacilles multirésistants (TB-MR), la recherche et le développement de nouveaux antituberculeux permettant un traitement plus court et des stratégies pour mieux soigner les malades infectés par le VIH. Les derniers chiffres confirment qu'en Afrique subsaharienne, la tuberculose a progressé de 10 % par an.
Il faudra quelque 9,3 milliards de dollars pour mettre en œuvre ce plan et il en manque encore 4,5 milliards. Mais l'investissement en vaut la peine, souligne la directrice générale de l'OMS, le Dr Gro Harlem Brundtland : d'ici à 2005, 22 millions de personnes auront été guéries de la tuberculose et 16 millions de vies auront pu être sauvées.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature